Les éleveurs laitiers trahis par Bruxelles
Les éleveurs laitiers du Loir et Cher ont manifesté leur colère comme leurs collègues partout en France. C’est facile à comprendre : les industriels comme Bel achètent le lait aux producteurs aux alentours de 21 centimes d’euros le litre (209 € les 1000 litres la semaine dernière, 214 € aujourd’hui), ce qui est loin de couvrir les coûts de production. Conséquence : les producteurs travaillent à perte, et si une solution n’est pas trouvée rapidement, beaucoup sont condamnés. Cette crise est un nouvel exemple de l’incapacité de l’Europe à protéger notre agriculture, et pas seulement en France d’ailleurs, puisque la situation est la même chez nos voisins.
Comme dans la crise de la pêche, notre Ministre de l’agriculture n’a rien pu obtenir de Bruxelles. Pourtant, la France dispose d’un moyen de pression redoutable, puisque ce n’est pas l’Europe qui finance la PAC et les autres politiques agricoles, c’est la France qui finance l’Europe. Dans la situation de faillite de nos finances publiques, il n’y a qu’une solution : geler la contribution de la France, comme le demande Marine Le Pen.
Nul doute que l’Europe sera obligée de nous entendre. Le monde agricole ne doit pas se tromper le 7 juin : le seul vote utile, qui sera entendu à Paris et à Bruxelles, c’est le vote Front National !