L’édito de la semaine n°2
Aujourd’hui le déficit, demain l’impôt !
Le ministre du budget, Eric Woerth, a déclaré sur LCI que le déficit public de la France va « probablement » dépasser les 6 % du produit intérieur brut (PIB) en 2009 au lieu des 5,6 % prévus.
Dans le même temps, l’impressionnant déficit du régime général de Sécurité sociale pour 2009 est réévalué de 10,5 milliards prévus à 20,1 milliards d’euros. Il a explicitement renvoyé le traitement de la dette sociale au retour de la croissance, autrement dit à 2010, selon ses prévisions.
Cela démontre que le budget 2009, voté alors que les conséquences de la crise étaient déjà connues, manquait de sincérité. Il en sera de même pour 2010, selon les premières informations qui filtrent.
Nous l’avions publié sur notre site dès le 30 avril : la lettre du Ministre accompagnant la déclaration de revenus 2008 était tout simplement un aveu de faillite de l’Etat. Les dépenses du budget 2009 s’élèvaient à 370,4 milliards d’euros, les recettes à 266,6 milliards seulement. Le déficit annoncé était de 103,8 milliards d’euros, record battu, et encore nous l’avions déjà souligné, l’année n’était pas terminée… M. Woerth vient de le confirmer, ce sera encore pire. Vous pouviez également constater que la charge de la dette dépasse de très loin le budget alloué à ce qui reste de notre Défense (le mot » Nationale » a été supprimé depuis plusieurs années), et ce n’est pas fini.
Mais attention, dites-vous bien qu’un jour il faudra rembourser, et que la note sera lourde. De nouveaux impôts sont en préparation, comme le retour de la vignette automobile, et puis il y aura bien sûr tous les nouveaux impôts justifiés sous le prétexte écologique ! On comprend mieux à quoi servent les pseudo « Verts », et pourquoi M. Sarkozy reçoit à nouveau Cohn-Bendit à l’Elysée.
Aucun doute : face à un tel désastre et à ses conséquences prévisibles, la France aura besoin du Front National !
Michel Chassier