La « taxe carbone » pourrait compenser la taxe professionnelle
Christine Lagarde, « ministre américain du gouvernement Sarkozy », reçue ce matin 17 août sur France Inter, annonce que le manque à gagner pour l’Etat lié à la réforme de la taxe professionnelle (TP) pourrait être compensé en partie par les recettes de la future « taxe carbone » dès l’année budgétaire 2010.
Elle affirmait pourtant le 29 juillet qu’il fallait « complètement délier » la réforme de la TP et l’instauration de la CCE (taxe carbone). La ministre vient donc de se contredire, et de confirmer ce que nous disions déjà le 19, puis le 22 juillet. Sous prétexte écologique, il s’agit de lever 8 milliards d’impôts supplémentaires, au titre de la “taxe carbone” qui va frapper tous ceux qui se chauffent au gaz, au fuel ou au charbon (compter dans un premier temps 300 euros par an pour une famille), les carburants (compter 7 à 8 centimes d’euros par litre la première année, peut-être 20 ou 30 centimes par la suite…) Et pour les ayatollahs de l’écologie, ce n’est pas encore suffisant : ils voudraient également taxer l’électricité.
Dans un premier temps, la taxe carbone devait inciter entreprises, administrations et particuliers à consommer moins d’énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon), en particulier dans les transports et le chauffage, afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Il n’aura pas fallu longtemps pour que le gouvernement avoue sa véritable nature : il s’agit tout simplement de combler -un peu !- le tonneau des danaïdes des dépenses publiques, tout en culpabilisant le consommateur-contribuable, comme c’était déjà le cas pour la vignette automobile, prétendument destinée à la « retraite des vieux », qui n’en ont jamais vu la couleur !
Michel Chassier