Toul : une profanation qui tombe à pic !
Les récents évènements de Toul nous amènent à reprendre notre article publié le 11 juillet.
« Imaginez un imam victime d’insultes, de dégradations à ses biens et même de coups de la part d’une population française “de souche”. Nous aurions droit à l’indignation des politiques “républicains”, des autorités religieuses, tous cultes confondus, le tout répercuté voire amplifié par les médias, désignant les coupables à la vindicte de l’opinion, incriminant les mal-pensants dont les propos pourraient avoir inspiré de tels actes. Eh bien, c’est ce qui se passe depuis des mois à Toul, et vous n’en avez rien su ! J’oubliais un détail, il est vrai : la victime n’est pas un imam, mais un prêtre catholique.
En effet à depuis des mois à Toul, l’abbé Noël qui officie dans le quartier populaire, devenu surtout exotique, de La Croix de Metz est devenu le souffre-douleur d’une « certaine communauté » qu’il n’ose même pas nommer. Dégradations, d’abord de l’Eglise, puis de son appartement (coffret électrique pulvérisé à plusieurs reprises, appartement saccagé, parpaings dans les fenêtres). Comme l’abbé ne voulait pas partir, on est passé au caillassage, et le 25 juin, des “Jeunes” encagoulés l’ont menacé explicitement : “on te fera la peau !” l’abbé a fini par se rendre au commissariat, et on lui conseillé, pour sa sécurité, de quitter le quartier.
A ce jour, aucune arrestation, aucun responsable politique ni même religieux n’est intervenu, les médias se taisent. »
Voilà ce que nous écrivions le 11 juillet, dans le silence général, et hormis quelques sites amis l’information n’intéressait personne…
Aujourd’hui enfin, les médias se déchaînement, les ministres s’en mêlent, le CRIF et le CFCM condamnent, même l’Eglise catholique, d’habitude si prudente réagit ! Et la police a fait son travail rapidement, puisque deux suspects ont été interpellés, ils auraient même avoué… Mais j’oubliais encore une fois un détail : si l’affaire se passe toujours à Toul, cette fois, ce n’est pas l’Eglise qui était visée, mais une mosquée de la ville ! Avec une différence toutefois : il s’agit de simple tags sur les murs de la mosquée, comme nous en subissons tous les jours sans que personne n’y trouve à redire, et de restes de porcs déposés alentour. Et puis il s’agit d’un acte isolé, alors que les agressions répétées contre l’abbé Noêl relèvent d’un harcèlement méthodique. Alors, si la profanation de la mosquée suscite autant d’émotion et de condamnations unanimes, pourquoi un tel silence dans le cas de l’abbé Noël ? Pourquoi n’y a-t-il toujours pas de coupables ? Cela rend fort suspecte cette profanation, qui tombe à pic pour détourner l’attention. Impossible de dire aujourd’hui s’il s’agit d’une manipulation, mais en tout cas, cela y ressemble fort. Peut-être est-ce tout simplement la réaction de deux jeunes déboussolés et désespérés ? (encore qu’il faille être prudent, ce ne serait pas la première fois que l’on présente à la vindicte publique des « coupables » idéaux, qui s’avèrent innocents au bout de quelques mois…) Mais si c’est bien le cas, les vrais responsables sont les politiciens qui ont désespéré et trahi la jeunesse française, les médias qui ne leur offrent comme modèle de révolte que le nihilisme « skinhead » terme qui n’est même pas français, et ne traduit à aucune pensée politique. Oui, le drame, c’est bien la dépolitisation de la jeunesse, car les jeunes qui militent au sein du Front National ont compris de longtemps qui sont les véritables responsables, et savent parfaitement que ce type de provocation ne sert que nos adversaires.
Michel Chassier
(voir également Nations Presse Infos)