Audit financier de la Ville de Blois : contribuables à vos poches !
En prélude au Conseil Municipal du 7 octobre, le maire de Blois a fait présenter un audit financier de la Ville.
L’idée de prévoir l’évolution des finances sur 5 ans répond –tardivement- à une demande que les élus blésois du Front National n’ont cessé de réitérer pendant des années.
Cela dit, le recours à un audit externe n’augure rien de bon : l’exécutif utilise généralement ce procédé pour annoncer une mauvaise nouvelle.
C’est donc sans surprise que j’ai suivi cette présentation, qui confirme point par point ce j’avais annoncé, année après année au Conseil municipal, les procès-verbaux en témoignent. Le constat, fait brutalement par le cabinet Klopfer, c’est qu’à brève échéance – 2011 ou 2012 – la Ville de Blois sera en état de surendettement, et qu’en 2014, la dette de la ville représentera 35 fois sa capacité annuelle de remboursement. Deux solutions sont proposées pour éviter la catastrophe : augmenter les recettes ou diminuer les dépenses. Le débat d’orientation, le mois prochain, devra trancher. Mais il est clair qu’il sera difficile de réduire les dépenses, sauf à faire des choix auxquels le maire ne se résoudra pas, donc, il faut vous attendre à une hausse de la fiscalité locale !
Seul le Front National avait eu le courage d’aborder le sujet pendant la campagne électorale de 2008, alors que la gauche, l’UMP et le PS rivalisaient de promesses sans dire comment elles seraient financées. En effet, nous connaissons depuis longtemps la situation financière de la ville de Blois, qui ne cesse de se dégrader pour au moins 3 causes :
- l’évolution structurelle du budget liée aux transferts à l’Agglomération, laissant à la Ville de Blois des charges de fonctionnement importantes, qu’il faudra financer avec la taxe foncière et la taxe d’habitation,
- le dépeuplement et la paupérisation de la Ville Centre qui fait que cette charge devra être supportée par un nombre de contribuables qui diminue et qui vieillit,
- la diminution des concours de l’Etat et l’évolution de la fiscalité liée à la disparition progressive de la taxe professionnelle, sans que l’on sache encore par quoi elle sera remplacée, et qui va toucher durement l’Agglomération, et donc les reversements à la Ville.
Nous le rappellions il y a un an, la poursuite du « Plan de Rénovation Urbaine » va encore aggraver le dépeuplement de la ville et donc le déclin économique et commercial, et rendre inévitable une nouvelle hausse des impôts locaux.
Les solutions ont été présentées par le Front National : elles passent par un contrôle des dépenses, en osant enfin toucher aux « vaches sacrées » : politique de la ville, BD Boum, Rendez-vous de l’Histoire, Musée de l’Objet, Festival « Tous sur le Pont ». Mais surtout, il faudrait que la ville de Blois agisse par mettre un terme à son déclin, nous avions proposé en 2008 un véritable programme pour une renaissance de notre Ville. Les médias l’ont occulté, pour laisser la parole aux faiseurs de promesses… Maintenant, les Blésois vont payer l’addition !
Michel Chassier
ancien conseiller Municipal de Blois
Chargé de Mission du Front National pour le Loir et Cher
Bonjour Jérôme,
Je ne voulais pas faire un article trop long, c’est pourquoi je n’ai pas détaillé ces mesures. Je ne parle pas de supprimer tous les attraits culturels (hormis le « Musée de l’objet » qui n’attire personne), mais de gérer les grandes manifestations de façon plus professionnelle et plus responsable, c’est un grand classique des finances publiques : l’arbitrage entre l’usager et le contribuable, autrement dit quelle est la part que doit payer l’usager, en l’occurence le spectateur. Nous avions demandé depuis longtemps une participation financière du public pour BD Boum, les Rendez-Vous de l’Histoire ou le Festival « Tous sur le Pont » (c’est déjà le cas pour certains spectacles). Mais je reconnais que ce sujet mérite un débat, c’est pourquoi je publie bien volontiers votre commentaire.
je ne comprends pas le dernier paragraphe : comment faites vous pour « amener » des habitants à Blois si en meme temps vous supprimer les attraits culturels.
Tout le monde sait que l’attrait d’une ville se juge à son activité économique et à la possibilité de se divertir pour ses habitants. Si on supprime 1 des 2, la ville devient une cité dortoir, ce n’est pas réjouissant ! ce n’est pas ce que je souhaite pour ma ville en tout cas.