Prison de Blois : vives inqiétudes du personnel pénitentiaire
Faute de places, les peines ne sont plus exécutées
(Prison de la Santé à Paris)
Le syndicat des personnel de l’administration pénitentiaire (UFAP) vient d’alerter une nouvelle fois sur les conditions de travail et de sécurité de la Prison de Blois, avec 1 agent de l’administration pour 91 détenus, pour une moyenne nationale dans ce type d’établissement (Maison d’arrêt) de 1 pour 50. Selon le représentant syndical, « le personnel est au bout du rouleau », et on redoute chaque jour un incident grave entre détenus, en raison d manque de surveillants. Et ce jour-là, ajoute le syndicaliste, « l’administration saura trouver un responsable« . De préférence un lampiste ! Seule solution à court terme retenue par le Directeur de l’établissement : la suppression de la ronde de 23h30, ce qui n’est pas sans risques (source : la Nouvelle République du 13/11).
En dépit des rodomontades sécuritaires du ministre de l’Intérieur ou de la Garde des sceaux, la réalité en France aujourd’hui, c’est que les peines inférieures à 6 mois de prison ferme, voire un an ne sont plus exécutées… faute de place dans des prisons déjà surpeuplées. On compte actuellement 82 000 condamnations à la prison non exécutées ! Ajoutons que ce manque de places n’est pas étranger non plus à la multiplication des libérations anticipées, qui font qu’un détenu effectue rarement plus de la moitié de sa peine. Et ce n’est pas près de changer, aucune décision sérieuse n’ayant été prise dans ce domaine.
Rappelons que seul le Front National a le courage de demander un plan d’urgence pour les prisons, avec la construction de 100 000 places supplémentaires, afin de pouvoir enfin appliquer les décisions de justice, et d’améliorer la sécurité, et les conditions de vie des personnels et des détenus.