Conseil constitutionnel : petits arrangements entre amis…
Le Conseil constitutionnel : serez que serez puissants ou misérables…
C’est une décision pour le moins curieuse que vient de prendre, en toute discrétion, le Conseil Constitutionnel (décision 2009-4533 du 14 octobre 2009). Jugez plutôt par vous même : à l’occasion de législative partielle qui a eu lieu les 23 et 30 novembre 2008 dans la 8ème circonscription de la Gironde, le godillot de service (on devrait plutôt dire la babouche !) M. FOULON se voyait menacé d’invalidation en raison du dépassement du plafond légal de son compte de campagne de 17,71% ! Il risquait en outre le rejet de son compte, et une peine d’un an d’inéligibilté.
Mais que croyez-vous ? Ces dispositions ne s’appliquent qu’aux gueux de la politique. D’autant plus que le dépassement avait été occasionné par un déplacement du 1er Ministre, M. Fillon, venu soutenir le candidat à Arcachon, pour un coût de 15 360 € (ce qui fait cher la soirée !). Qu’à cela ne tienne, le Conseil, « Considérant, toutefois, que les frais liés au déplacement et à l’hébergement de représentants de formations politiques se rendant dans une circonscription ne constituent pas, pour le candidat que ces représentants viennent soutenir, une dépense électorale qui doit figurer dans son compte de campagne » a décidé généreusement de donner tort à la CNCCFP, et de ne pas faire figurer cette somme dans le compte de campagne, sauvant ainsi le petit soldat FOULON !
Du coup, la CNCCFP annonce en catastrophe sur la page d’accueil de son site la modification du paragraphe 3.3.12.4. du « guide du candidat. »
Ce que l’histoire ne dit pas, c’est : qui a donc payé le déplacement de M. FILLON à Arcachon ?
Mais ce qu’elle signifie clairement pour nous, c’est que les déplacements de nos orateurs nationaux – qui ne sont pas ministres ! – ne pourront plus être pris en charge par les candidats. Tout est bon pour essayer de pénaliser les concurrents de l’UMPS !
Michel Chassier – Tête de liste Front National pour le Loir et Cher