Régionales : panique à l’UMP (suite)
Nous vous parlions ces derniers jours du vent de panique qui souffle à l’UMP. Notre site à encore été la cible de « spams » provenant des officines proches de ce mouvement. Au niveau national, c’est Nicolas Sarkozy lui-même qui va être obligé de conduire la campagne, et qui concluera aujourd’hui le Conseil national de l’UMP à Aubervilliers. Mais voici un autre exemple en Région Rhône-Alpes révélé par Nations Presse Infos :
L’UMP doit vraiment paniquer pour ressortir des placards les vieilles recettes. Tout doit être fait pour empêcher le Front National d’être présent au 2e tour des régionales (*). C’est une évidence.
Alors ? Alors sitôt les sondages indiquant un score à deux chiffres en Rhône-Alpes pour la liste de Bruno Gollnisch, ils se sont se sont mis à réfléchir (si, si) et se sont dit sans doute que le peuple n’étant pas content il allait encore, comme en 2002, voter pour pour le Front. Oh dur, dur…
Alors ? Alors montons une liste de « mécontentement » qui captera bien 1 ou 2 % des voix au FN. Ainsi, la route du deuxième tour leur sera barrée. Peu importe les moyens pourvu que l’on arrive à nos fins. Garder nos places, c’est ça l’importance. Et il est si facile de tromper le peuple.
C’est ainsi qu’on nous sort du chapeau un certain Alain Guillon, fleuriste à Lyon, et membre élu de la chambre de commerce et d’industrie et qui se présente comme le leader aux élections régionales du mouvement « Spartacus », qui veut constituer en Rhône-Alpes, des listes « apolitiques du mécontentement et du ras-le-bol » (sic).
« Halte au gaspillage » est le mot d’ordre de circonstance de ce sous-marin piloté par le frère Perben. Et Alain Guillon de nous expliquer, comme par hasard, ce que dit le FN depuis des années, qu’il y a des « abus » dans la gestion financière des collectivités. Lui, il découvre. Trop fort le fleuriste. Il a même, en bon apolitique, un porte-parole notre « Spartacus », un certain Kamel Boutiab, qui lui nous explique de son côté : « Nous ne faisons plus confiance aux professionnels de la politique qui ne gèrent pas notre argent, mais le dépense ». Plus démago, tu meurs.
Cependant, il faut savoir qu’Alain Guillon était déjà, par ailleurs, candidat aux régionales de 1998. Sa liste « du mécontentement et du ras-le-bol » avait recueilli à l’époque 2,9 % des voix. Elle n’avait donc servie à rien, aucun élu, et n’avait même pas obtenu le remboursement des frais. Quand on connait le montant d’une campagne électorale pour une région comme Rhône-Alpes, on se dit que pour se permettre d’engager à perte, et à nouveau, autant d’argent il faut vraiment en avoir à perdre. Ca doit bien marcher la vente de fleurs…
A moins que le but soit tout autre et que, bien sûr, de gentils organisateurs aideront ce candidat « courageux » qui ne fait pas de politique à assumer de nouvelles pertes.
Ah, j’allais oublier, Alain Guillon, l’apolitique de service, était candidat aux municipales 2008 sur les listes UMP de …Perben ! Etonnant non ?
(*) dixit Dominique Paillé