Indre et Loire : pourquoi changer le prénom des délinquants ?
(dessin de Chard)
Encore une exemple de l’omerta médiatique dans la Nouvelle République d’Indre et Loire le 6 décembre, qui publie un article sur la bracelet électronique. Le reportage porte sur un certain « Michel », condamné pour trafic de drogue à 18 mois de prison dont 12 mois fermes, alors qu’il a déjà passé deux mois et demi en préventive. Heureusement pour lui son avocat, « se bat comme un beau diable » pour lui permettre d’obtenir une fin de peine en liberté sous bracelet électronique.
Autorisation accordée. Il est vrai que les prisons sont pleines ! Un petit détail toutefois : la Nouvelle République précise, en petits caractères à la fin de l’article « prénom d’emprunt« . Comprenez que Michel ne s’appelle pas Michel. On pourrait supposer que le journal a voulu protéger l’anonymat du condamné, bien que les jugements fassent normalement l’objet d’une publicité. Au pire le journal aurait pu indiquer simplement le prénom. Même pas, puisqu’il a été changé. Le lecteur ne connaîtra jamais la véritable identité de « Michel ».
Seulement le nom de son avocat, apparemment très efficace : il s’agit de Me Abed Bendjaxico.