Identité nationale : débat en sous-sol à Blois
Représentant le Front National, Michel Chassier a remis les pendules à l’heure
Après avoir été annulé le 12 janvier, le débat sur l’identité nationale s’est tenu à Blois de manière on ne peut plus confidentielle, sur invitation le 21 janvier dans les sous-sols de la Préfecture. Il était présidé par M. Philippe Galli, Préfet de Loir et Cher, entouré de Mme Nadia Seghier, Sous-Préfet de Vendôme, Jean Claude Barreau, historien et Patrice Martin Lalande, député UMP de Loir et Cher. Michel Chassier, Chargé de mission et tête de liste du Front National en Loir et Cher était présent, au retour d’une journée de campagne dans le canton de Savigny sur Braye. Une trentaine de personnes étaient présentes dans la salle, mais aucun élu blésois, pas plus d’ailleurs que les représentants des nombreuses associations de défense des immigrés. Il est vrai que pour ces permanents, le débat se tenait en dehors des heures de service….
Après que le Préfet et le Député aient posé la question de l’opportunité du débat, Mme Seghier a présenté une synthèse des « groupes de travail » réunis à Vendôme et Romorantin en décembre (et auxquels nous n’avions pas été conviés). Il n’en ressort que la bouillie habituelle de la pensée unique : l’identité française se résume aux valeurs de la République, plus la laïcité, et à la langue française. Il ne faut surtout pas lier la question de l’identité à celle de l’immigration, et les difficultés d’intégration relèvent essentiellement de la crise économique.
C’est ensuite M. Barreau qui a présenté son point de vue d’historien, dans un exposé parfois intéressant, mais comportant de nombreux parti-pris idéologiques, des affirmations non fondées, et même quelques provocations.
L’idée de base, on s’en doute, est toujours la même : la France est un conglomérat de peuples (« 100 peuples qui n’ont rien à voir ethniquement »), et elle l’a été de tout temps, donc l’immigration actuelle n’est pas un problème, et les ratés de l’intégration, outre la crise économique et le chômage de masse, seraient dus au fait que l’école primaire ne fait plus correctement son travail (« l’effondrement de l’école primaire. »)
Dès le débat ouvert, Michel Chassier est intervenu au nom du Front National pour remettre les pendules à l’heure :
« Sur l’opportunité de ce débat, je dirai qu’il n’est pas exempt d’arrière-pensées politiques, mais qu’il tout à fait nécessaire, parce que les Français se sentent menacés dans leur identité. Pour répondre à M. Barreau, je voudrais moi aussi rappeler quelques points historiques fondamentaux.
Les peuples qui occupent le territoire de la France et de l’Europe occidentale se sont sédentarisés depuis le néolithique (les preuves existent aux portes de Blois) et dans leur diversité appartenaient à une même famille. Ils ont une civilisation commune héritière de la Grèce dans les domaines de la pensée (philosophie, mathématique) et de Rome qui a marqué de son empreinte l’Europe entière, et nous a en outre apporté le christianisme, devenue religion d’Etat sous l’empereur Constantin. Au cours des siècles, les choses ont peu changé, et même les « grandes invasions » du Vème siècle étaient-elles beaucoup moins massives que celles d’aujourd’hui, et concernaient des peuples proches de nous : les Allemands disent d’ailleurs « die grosse Völkerwanderung » : la grande migration des peuples (sous entendu germaniques). Les habitudes de vie rurales ont moins changé de la fin du néolithique à la révolution industrielle qu’elles n’ont changé depuis. Quand au phénomène migratoire, il est resté très largement européen jusqu’au milieu du XXème siècle.
Le phénomène nouveau, depuis les années 1970, c’est à la fois l’ampleur du phénomène migratoire et son évolution, puisque désormais elle est surtout extra-européenne. Si l’on prend l’hypothèse la plus basse des chiffres officiels, 300 000 entrées par an depuis 40 ans, cela fait plus de 12 millions d’immigrés, sans compter leur descendance, et bien sûr sans compter les clandestins.
C’est une nouvelle donne qui change profondément le visage de la France. Et aujourd’hui, beaucoup de Français, quand ils sortent dans les rues de leurs villes, ne se sentent plus chez eux, et ils nous le disent tous les jours. »
Après cette intervention d’entrée de jeu, autant dire que le débat était pratiquement terminé. Quelques invités ont parlé du rôle de l’école, de l’enseignement de l’histoire. Un homme se présentant comme berrichon d’origine kabyle s’est félicité de la diversité, bref rien de très marquant. M. Barreau a répondu en partie aux différentes remarques, affirmant au passage que « l’immigration est comme une rivière, à flux normal, elle enrichit ».
Michel Chassier en a profité pour rebondir, et lui demander ce qu’il entendait par là. « Qu’appelez-vous un flux normal ? S’agit-il des objectifs de la l’OCDE, qui fixait les besoins de l’Europe à 154 millions d’immigrés en 25 ans, soit 6 millions par an pour maintenir l’équilibre démographique. Alors qu’il y a déjà plusieurs millions de chômeurs en France, pourquoi en importer davantage, puisque vous savez bien que 95% des nouveaux arrivants sont sans qualification et sans contrat de travail ? S’agirait-il plutôt de faire venir massivement de la main d’œuvre à bas coût, pour faire baisser les salaires ? » Revenant sur la question de l’école, Michel Chassier a également remis les choses à l’endroit : « ce n’est pas l’effondrement de l’école primaire qui est responsable des difficultés d’intégration, mais au contraire l’afflux permanent d’immigrés difficiles à intégrer qui a provoqué l’effondrement du système scolaire. » Enfin, au sujet de l’enseignement de l’histoire, Michel Chassier a déploré la volonté de Luc Châtel de le supprimer en terminale S, de même que « Clovis a été rayé des programmes d’histoire des collèges après Charles Martel. Qui sera le prochain et qui en décidera ? Je suis d’accord pour que l’on enseigne l’histoire, mais comment les nouveaux Français peuvent-ils se sentir fiers de leur pays si l’on pratique sans cesse la repentance. Nous ne devons pas renier notre passé, y compris la période coloniale. Il faut arrêter de critiquer la seule colonisation occidentale, la colonisation est aussi ancienne que l’histoire du monde, et il ne faut se cacher que nous avons abandonné parce qu’elles étaient devenues selon Kipling, « le fardeau de l’homme blanc. » Et pour répondre à notre berrichon d’origine kabyle devrait se souvenir que l’Algérie, avant d’être colonisée par les Français, a d’abord été colonisée par les Arabes au 7e Siècle ».
Là-dessus, le Préfet a compris qu’il valait mieux conclure, tellement nos arguments étaient imparables. Mais il faut signaler une dernière intervention, de Mme Idrac, ancienne conseillère municipale de Blois, et d’origine anglaise. Après avoir déclaré son attachement à la France, a tel point qu’elle a choisi de se faire naturaliser, elle a tout de même reproché à M. Barreau certains propos un peu caricaturaux sur l’Angleterre. Ce à quoi Michel Chassier lui lance : « Right or wrong, my country ! » Et Mme Idrac de répondre : « tout à fait, d’ailleurs, s’il y avait une guerre, je défendrai l’Angleterre ! ». C’était le mot de la fin.
Merci pour votre très belle analyse, Monsieur Chassier. Effectivement, les Français se se sentent plus chez eux lorsqu’ils sortent de chez eux, pis, ils se sentent menacés par des regards qui en disent long sur la haine que les minorités visibles entretiennent envers eux, mais que font les Français quand ils votent ? Votent-ils pour autant Front national ? Non ! Dans leur grande majorité, car la diabolisation manipule les Français pour qu’ils ne votent pas pour leurs idées. « Tout sauf le FN, tout sauf le parti qui aime la France, tout sauf le parti qui défend les Français de souche » ! Ceci dit, les choses ont évolué depuis l’affaire Polanski/Mitterrand qui a divisé les partis en « pédosphère » (de l’UMP à l’extrême-gauche) et non-pédosphère, la « pédosphère » représentant les partis qui se sont prononcés pour l’immunité envers les pédophiles célèbres, ce qui est une violation de la constitution qui déclare la justice la même pour tous, et le FN a été le seul à le défendre. Depuis, et cela se voit dans les forums et les sondages, bien des Français ont été heureux de se rallier au FN pour une autre cause : l’immigration, ou plutôt la colonisation centripète voulue par les parasélites de la république par la « haine de soi » qui nous vient de Voltaire (lire à ce propos « Voltaire méconnu ») et, plus largement, du Siècle des Ténèbres. Je pense que, désormais, le FN a un bel avenir devant lui.