Blois, Loir et Cher

Une « zone noire » oubliée : le quartier de « la Bouillie » à Blois.

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Vue aérienne de la zone de « la Bouillie » à Blois, en cours de démolition dans l’indifférence générale

A la suite des inondations dues à la tempête « Xynthia », qui avaient causé 52 morts en Vendée, les autorités ont ouvert le parapluie, en décrétant des « zones noires » à l’intérieur desquelles les constructions existantes devraient être détruites. On a pu assister à la levée de bouclier causée par cette annonce et à la reculade de l’Etat.
Cette affaire a réveillé à Blois une blessure qui n’est pas près de cicatriser. En 1999 les quartiers du Glacis et de la Bouillie, situés au sud de la Loire à Blois, ont été classés comme « zone à risque » dans le cadre d’un Plan de Prévention des Risques d’Inondation ( le Val de Blois a été inondé lors des crues de 1846, 1856 et 1866). A le demande du Préfet, la décision a été prise alors par la Communauté d’Agglomération Blésoise (Présidente de l’époque Jacqueline Gourault UDF passée depuis au MoDem) de raser le quartier : 250 maisons d’habitations, plusieurs commerces et entreprises ainsi que des installations sportives.
Pourtant, aucune étude sérieuse n’a pu établir le risque. La référence aux crues du 19ème siècle ne tient pas compte des ouvrages aménégés depuis (déversoirs, barrages écrêteurs de crues), ni du phénomène d’enfoncement du lit majeur de la Loire, renforcé par les extractions de sables et granulats. Tous cela fait que le risque d’inondation a considérablement diminué, et que les conséquences ne seraient aussi dramatiques qu’on voudrait le faire croire.
Il faut souligner enfin que dans cette partie de son cours la Loire est un fleuve de plaine, qui ne reçoit aucun affluent important depuis le bec d’Allier jusqu’à Blois, ce qui fait que l’alerte d’inondation peut être donnée entre 48 et 72 heures avant qu’elle n’atteigne notre ville ! Les seuls dégâts seraient donc matériels, et le quartier incriminé ne serait pas le seul touché, loin de là, puisque 127 000 habitants de la seule ville de Tours sont situés en zone inondable ! Cerise sur le gâteau, lors des municipales de 2008, les candidats UMP-NC, MoDem et PS-Verts-PC soutenaient le même projet d’un « éco-quartier » situé… en zone inondable à moins de 500 m de la Bouillie !
Au conseil municipal de Blois, seuls les 2  conseillers du Front National, Miguel de Peyrecave et Michel Chassier, se sont battus contre cette décision, d’autant plus injuste que les propriétaires bénéficient d’indemnisations insuffisantes pour envisager de racheter ailleurs, et qu’ils n’ont pas bénéficié des largesses ni de l’accompagnement humain et social réservés au « Plan de Rénovation Urbaine » de la ZUP de Blois. Il est vrai que les habitants de la Bouillie sont des Français modestes qui n’ont jamais brûlé de voitures.
Aujourd’hui, le quartier est en voie de démolition – pardon, de « dé-construction » en langue bois – dans l’indifférence générale.

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Tract du Front National lors des cantonales 2004

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Fédération Départementale du Front National de Loir et Cher

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