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Produits Céramiques de Touraine : les salariés français victimes de l’euro-mondialisme

En mars dernier, les militants du Front National étaient venus pour défendre les salariés des P.C.T. 

Trois mois après l’annonce de fermeture du site de Selles sur Cher en juillet prochain, les salariés des Produits céramiques de Touraine ont bloqué les entrées de l’usine ce matin (10 mai).
Les 118 salariés avaient déjà manifesté dans les rues sans obtenir que la direction du groupe accepte de revoir sa position. Ce lundi 10 mai, ils ont franchi un nouveau pas en bloquant les entrées de l’usine. La production a été stoppée et les approvisionnements du service logistique sérieusement perturbés (la Nouvelle République.fr).

Le Petit Solognot rappelait récemment l’histoire de cette entreprise : « en 1919, la famille Ardion fonde une petite entreprise de fabrication de tuyaux et poteries en grès pour l’industrie : Les Produits Céramiques de Touraine sont nés. A partir de 1925 , la fabrication s’oriente sur les appareils sanitaires pour salle de bain : éviers, receveurs de douche, bidets, cuvettes de WC, en porcelaine blanche et en couleur. Le succès est au rendez-vous, la société profite de la vogue des salles de bain et de la croissance économique, jusqu’à tourner avec mille salariés travaillant en postes. Une société humaine, paternaliste même, qui procure à ses ouvriers cent soixante maisons, des équipements sportifs… Avec le départ à la retraite du fondateur, l’usine est cédée en 1991 à Sphinx, groupe hollandais de portée internationale, qui peine à redresser la barre chancelante depuis 1987 déjà  Le groupe finlandais Sanitec reprend PCT en 2000, avec 470 employés, mais progressivement spécialise la production de PCT aux produits grès, au détriment de la gamme diversifiée qui faisait la fierté de l’usine. Dès 2006, le groupe transfère des machines et la production de pièces en porcelaine vers la Chine, c’est le début du dépouillage de PCT, et les ouvriers voient avec désespoir des machines et des fours partir à la casse, et leurs ateliers se vider. Une première charrette d’une centaine d’emplois accompagne le transfert de cette production vers la Chine. Le groupe Sanitec possède d’autres usines en France sous les marques Allia et Leda…à qui le tour maintenant ? Aujourd’hui, fermeture annoncée du site en juin, licenciement de 118 salariés en juillet, circulez, rien à voir ! Si l’on compte les familles et les sous-traitants, ce sont cinq cent personnes dans la tourmente à Selles-sur-Cher où le dernier gros employeur reste…. l’hôpital ».
La direction du groupe affirme désormais être contrainte  »sous la pression d’une baisse significative de la demande, et de la dégradation de nos marges » de transférer la production à Gaeta (Italie) et Wloclawek(Pologne).
C’est bien la démonstration, une nouvelle fois, que l’Europe de Bruxelles ne protège pas notre industrie et nos emplois. A Selles sur Cher, c’est la fin d’une tradition industrielle vieille de 80 ans, et de tout un savoir-faire qui va disparaître. Bien sûr, il est question d’un plan de « revitalisation », qui risque de se traduire par des mises à la retraire anticipées pour les plus anciens, et des emplois plus ou moins précaires pour les autres. L’histoire de cette entreprise illustre parfaitement le glissement d’un capitalisme industriel enraciné et humain, au capitalisme financier apatride.
Seules les solutions économiques proposées par le Front National pourront mettre un terme à cette hécatombe.

Michel Chassier
Conseiller régional de Loir et Cher

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