L’édito de la semaine n°31
La dette et les retraites
Au fil des siècles, les générations qui nous ont précédés en France avaient à cœur de faire prospérer le magnifique héritage qu’ils avaient reçu, avant de le transmettre à leurs enfants. Et nous, qu’allons nous laisser à nos enfants ? Nos retraites à payer et nos dettes à rembourser, dans un pays ruiné que nous n’avons pas su ou pas voulu défendre. Bien sûr, ce jugement sévère ne concerne pas la plupart de ceux qui nous lisent, et qui se battent courageusement contre ce déclin annoncé. Mais c’est malheureusement la situation de la France aujourd’hui, par la faute de Français qui dans leur majorité ont accepté tout cela, en continuant à voter pour des partis qui les ont trompés, et en refusant de voir la réalité en face.
Pour les retraites d’abord, le gouvernement a engagé une nouvelle réforme, occultée ces derniers jours par la crise grecque, qui cache en réalité une crise européenne. Le financement des retraites sera le sujet du prochain Conseil scientifique du Front National. Car chacun comprend que les solutions apportées au fil du temps depuis plusieurs années ne font que retarder l’échéance, sans poser les bonnes questions.
Le constat pourtant est simple : notre système est basé sur la répartition, ce qui veut dire que les actifs paient pour les retraités. Or, la proportion des actifs par rapport aux retraités n’a cessé de diminuer pour plusieurs raisons, qu’il est nécessaire de bien comprendre afin d’envisager des solutions.
La première est l’évolution démographique, avec un double phénomène : allongement de l’espérance de vie d’une part, baisse de la natalité d’autre part. Depuis longtemps, la France ne remplace plus ses générations. Et beaucoup de ceux qui manifestent aujourd’hui pour défendre le système par répartition appartiennent à ces générations qui n’ont pas assuré ce renouvellement indispensable. On invoque la crainte de voir ses enfants au chômage, la charge financière que représente leur éducation. Mais la natalité était pratiquement aussi faible pendant les « trente glorieuses », le phénomène a donc des causes plus profondes. La triste réalité, dans notre société de consommation, c’est que l’enfant dérange. Et la raison financière souvent avancée ne semble pas suffisante, car ce sont souvent les familles aux revenus modestes qui ont le plus d’enfants. Nous constatons aujourd’hui que l’on décide de se mettre en couple vers 30 ans, une fois sur deux sous le régime du PACS, et que la femme donne naissance à son premier enfant vers 35 ans. C’est qu’auparavant, il y a désormais d’autres priorités : les études de plus en plus longues, l’entrée dans la vie professionnelles de plus en plus difficile et rarement sous forme d’un emploi stable. Et puis n’oublions le désir de « profiter de la vie » selon le modèle que nous offre la télévision, à travers ses publicités et ses séries qui sont loin d’être innocentes. D’ailleurs les publicitaires anglo-saxons désignent la « cible » publicitaire idéale sous le nom de « TINKS » (Two Incomes, No Kids : 2 revenus, pas d’enfants !)
Il sera donc extrêmement difficile d’inverser cette évolution, cela remet en cause tout le modèle de société qui nous a été imposé depuis des décennies. Une deuxième difficulté vient du fait qu’une politique nataliste se heurte au fait que dans la situation présente, elle favoriserait d’abord les naissances d’origine étrangère, et relancerait la pompe aspirante de l’immigration. C’est bien pourquoi le Front National considère cette question comme préalable au redressement de la France. Ce problème étant résolu, en particulier par une réforme du code de la nationalité, une grande politique nationale d’encouragement à la natalité pourra se mettre en place. Personne ne devrait oublier que dans les pays moins développés, où il n’existe pas de système de retraite généralisé, la solidarité entre générations s’opère tout simplement au niveau de la famille, c’est pourquoi dans ces pays, la natalité se maintient. L’existence d’un système de retraite étatique qui gère cette solidarité nous a fait oublier qu’au départ, elle est régie par les mêmes règles.
La seconde cause est économique : le nombre d’actifs cotisants diminue en raison de plusieurs facteurs. On entre de plus en plus tard dans la vie active : 80% d’une classe d’âge au baccalauréat, et environ 25% à bac + 4, sans pour autant trouver du travail, puisqu’un jeune sur 4 est au chômage. Or, pour un jeune qui obtient son premier emploi à 25 ans, il faudra attendre d’avoir 65 ans pour bénéficier de 40 années de cotisation. La retraite à 60 ans devient donc un mythe. Et les 40 années deviendront 41 en 2012, et ensuite ?
D’autant plus que pour beaucoup de salariés, il devient très difficile de rester en activité jusqu’à l’âge légal de la retraite, puisque à 59 ans, le taux d’emploi est de seulement 44%, et que 38,3% des « seniors » (55-64 ans) sont en activité. C’est une des conséquences du chômage, qui entraîne une diminution du nombre de cotisants. Or, si le taux officiel du chômage est de l’ordre de 10%, cela ne représente qu’une partie de la réalité, ce chiffre peut largement être doublé.
Globalement, sur la tranche 18-60 ans, on peut estimer qu’il manque 20 % de cotisants, tout en tenant compte d’un taux de chômage incompressible.
Enfin, il ne faut pas négliger l’effet de la stagnation des revenus salariés sur la masse des cotisations. C’est un phénomène dont on parle rarement, mais globalement, le pouvoir d’achat des salaires n’a pratiquement pas augmenté en France depuis près de 30 ans, autrement dit, la hausse des salaires n’a fait en moyenne que compenser l’inflation. Et globalement, la répartition de la valeur ajoutée, qui était en 1980 de 75% pour les salaires et 25% pour les dividendes, se situe aujourd’hui dans un rapport 65-35, c’est à dire que la part des salariés dans la répartition de la richesse produite a diminué de presque 10% (exactement 9,3% depuis 1983 selon l’INSEE). L’impact sur la masse des cotisations est bien évidemment du même ordre. De plus, cette baisse des revenus empêche les salariés d’augmenter leur épargne en vue d’une retraite complémentaire par capitalisation.
La question de la dette vient s’ajouter à l’héritage que nous léguons aux générations futures. La crise que nous traversons est un premier avertissement sérieux. Il y a trop longtemps que la France ne parvient plus à financer les dépenses publiques, et accumule les déficits. Le budget de l’Etat n’a plus connu l’équilibre depuis 1975. Toutes les explications ont été avancées pour justifier ce déficit chronique, et encore récemment au moment de la crise financière, le recours à l’emprunt devait relancer l’économie, et la croissance retrouvée rendrait aisé le remboursement de la dette. Mais au bout de 35 ans, il faut bien admettre que ce n’est pas le cas, et que la dette augmente toujours. Trois ans après son élection, c’est Nicolas Sarkozy qui vient d’avouer lui même l’échec complet de sa politique. Le « président du pouvoir d’achat » se transforme en « président de la rigueur », bien qu’il répugne encore à prononcer le mot. Cela veut dire moins de services publics, moins d’investissements, un ralentissement économique, la hausse des impôts et des prélèvements. Les Français, comme les Grecs, les Espagnols ou les Portugais, vont devoir payer la dette accumulée par leurs gouvernants, de droite comme de gauche, depuis 35 ans. Mais dans le même temps, la 2èmeloi de finances rectificative pour 2010, votée dans l’urgence le 6 mai et promulguée le 8 mai, porte le déficit budgétaire au niveau record de 152 milliards d’euros ! Et en même temps qu’il annonce une politique de rigueur, Nicolas Sarkozy inaugure, aux côtés de Frédéric Mitterrand et Jack Lang, le nouveau « Centre Pompidou » de Metz, nouveau gouffre financier que les contribuables lorrains seront priés de combler, après avoir déjà payé l’essentiel des 34 millions d’euros du projet.
Le Front National a dénoncé depuis toujours cette dérive continuelle des dépenses publiques. Mais aujourd’hui, pour que les mesures d’économies indispensables soient acceptées par les Français, encore faut-il faire les bons choix, et le gouvernement n’en prend pas le chemin, car il manque de courage pour s’attaquer aux problèmes les plus graves.
Le coût de l’immigration est estimé au minimum à 50 milliards d’euros par an, l’Europe nous coûte 7 milliards d’euros par an en contribution nette, sans compter les conséquences d’une politique économique et monétaire désastreuses.
Et puisqu’il est question de dette, rappelons-nous que le crédit, c’est la confiance. Quand on ne fait plus confiance, on ne fait plus crédit. Et qui donc pourrait encore faire confiance aujourd’hui à Nicolas Sarkozy ?
Michel Chassier
Chargé de mission du FN41
Conseiller régional de Loir et Cher
electron bonjour;
le gouvernement UMPS pro-immigrés ne trompe pas que les Français, mais se trompe lui même sans savoir où il va.
Nous, nous le savons, une chose qui est sûre, que le pays est ruiné croyant avoir tous de bonnes méthodes et de bonnes paroles, que demain le soleil sera présent dans tous les foyers comme le rechauffement de la planète alors que demain il faudra encore chauffer au mois d’août.
Pour cela monsieur Hulot le psy de la nature essaye de faire sa place au soleil et Sarkozy marcher dans la combine avec une taxe sur la pollution pour combler le déficit dû à l’immigration et toutes ces associations dont certaines sont bidon.
Un article de fond qui souligne bien les enjeux et l’ampleur des réformes que nous devons mettre en place pour remettre la France à l’endroit.
L’UMPS a trompé les Français et il est temps que ceux-ci se réveillent!