Péages urbains : c’est reparti !
L’automobiliste sera toujours la vache à lait !
Le 19 février dernier, lors de la campagne des régionales Michel Chassier dénonçait, sur le plateau de « La Voix est libre » sur France 3, le projet de péage urbain préparé par l’UMP et adopté par le Sénat. « Le projet a été rejeté par l’Assemblée nationale » répondirent en choeur Serge Lepeltier (UMP) et l’animateur de l’émission, Pierre Bouchenot.
Trop beau pour être vrai. Comment une loi présentée par l’UMP pouvait-elle être repoussée par une majorité… UMP ? Explication : à l’approche des régionales, il ne fallait pas agiter le chiffon rouge devant les automobilistes.
Aujourd’hui, cette précaution n’est plus de mise et la commission mixte paritaire a rétabli ce projet scélérat, dans le cadre de la loi Grenelle 2, par un vote de dix députés et sénateurs contre deux (et deux abstentions). le PS a fait mine de protester un instant, mais sur le fond, il est entièrement d’accord comme ses alliés « Verts ». D’ailleurs plusieurs villes d’Europe dirigés par des socialistes ont déjà mis ce type de péage en place.
Dans la plus parfaite langue de bois, le sénateur UMP Louis Nègre, qui avait porté le projet au Sénat, déclare : «Le mot péage est un mot qui peut faire peur, provoquant des réactions de rejet compréhensibles. [...] ce n’est qu’un outil mais c’est un bon outil.» Il aurait selon lui un triple avantage: fluidité de la circulation, amélioration de la santé publique en diminuant la pollution, et financements supplémentaires à destination des transports publics.
Ne cherchez pas plus loin l’explication : les villes ont besoin d’argent, et l’automobiliste sera toujours la vache à lait… jusqu’à ce qu’il se transforme en vache enragée !
Ce nouvel exemple de tromperie électorale devrait éclairer nos concitoyens : l’UMP, c’est bien l’Union de Menteurs Professionnels !