L’affaire Woerth vue depuis la Suisse, par la « Tribune de Genève »
Un « Genevagate » menace Mme Bettencourt et les Woerth. Deux comptes suisses, à Vevey et à Genève, ont été mis au jour par les enregistrements du maître d’hôtel. Le réseau de sociétés gérant la fortune de l’héritière L’Oréal finit sous le Jet d’eau, près de l’Hôtel d’Angleterre. Selon un banquier de la place, « depuis 2008, Florence Woerth était presque à demeure à Genève ».
Au fur et à mesure des révélations entourant la fortune de Liliane Bettencourt et des écoutes – si elles sont authentiques – révélant un véritable montage financier d’évasion fiscale, les langues se délient à Genève. Et pour cause ! Les gérants de fortune de la place financière genevoise n’en veulent pas tellement à l’héritière de L’Oréal, qui pèse quelque 16 milliards grâce aux 31 % d’actions qu’elle détient dans le groupe cosmétique et aux 3 % qu’elle contrôle chez Nestlé, faisant d’elle la plus importante actionnaire de la multinationale.
Ils en veulent à Eric Woerth, aujourd’hui ministre français du Travail, mais qui fut, il y a quelques mois encore ministre du Budget, n’hésitant pas à brandir la liste des 3000 noms de citoyens français, volée par Hervé Falciani en 2009 chez HSBC Private Bank (Suisse) à Genève.