Pourquoi je soutiens Marine Le Pen
Michel Chassier aux côtés de Marine Le Pen lors de la campagne des régionales.
« La politique est l’art de rendre possible ce qui est nécessaire » disait Richelieu. Nous savons tous au Front National ce qui est nécessaire à la France et aux Français, et si « gouverner c’est prévoir« , chacun peut constater aujourd’hui que Jean-Marie Le Pen avait su prévoir les épreuves qui attendaient notre cher pays, mais aussi proposer les bonnes solutions, à tel point que nos adversaires sont obligés de les reprendre, même si ce n’est qu’en paroles.
Oui, plus que jamais, le programme du Front National est nécessaire pour sauver notre pays menacé, appauvri, affaibli, asservi et envahi comme il ne l’a jamais été.
Alors que nous abordons ces heures décisives pour l’avenir de la Nation, nous allons devoir nous prononcer pour l’élection à la présidence du Front National. Comme vous le savez notre Président décidé de se retirer. L’histoire dira combien nous lui sommes redevables pour la tâche immense qu’il a accomplie avec courage, avec lucidité, avec une persévérance et une énergie peu communes, en dépit des attaques les plus ignobles et des trahisons les plus abjectes.
Il nous faut donc aujourd’hui désigner son successeur à la tête de notre Front National, ce qui constitue un moment historique, que personne n’aurait pu imaginer lors de sa fondation, si l’on se souvient encore de l’espérance de vie d’un mouvement politique de la droite nationale au début des années 70.
« Rendre possible ce qui est nécessaire » plus que jamais, cela signifie que nous devons franchir une nouvelle étape.
En ce qui me concerne, je me suis présenté sous l’étiquette Front National en 1973, et je suis adhérent sans discontinuer depuis 1985, ancien conseiller municipal de Blois, Conseiller régional et Secrétaire départemental de Loir et Cher, c’est dire que je connais et que j’apprécie beaucoup les deux candidats.
Mais la politique cela consiste aussi à faire des choix, dans l’intérêt de notre mouvement au service de la France.
Certains présentent cette compétition interne comme le combat des anciens et des modernes, cherchant à opposer la défense des « fondamentaux » d’une part, face à une tentative de modernisation de l’image du Front National.
Je préfère parler de choix stratégique. Il ne s’agit pas de refaire le monde, mais d’avoir prise sur la réalité pour modifier le cours des choses. Pour cela, il faut faire preuve d’un certain réalisme. « On ne force pas un âne à boire » ont coutume de dire les banquiers de la City.
On ne transforme pas une société par un coup de baguette magique : les lois « sociétales » imposées par la gauche ont parfois demandé 30 ou 40 ans de préparation de l’opinion, de campagnes médiatiques avec des moyens incomparablement supérieurs aux nôtres avant qu’elles ne soient acceptées. Elles ne seront pas abrogées d’un simple trait de plume, il faudra au préalable engager un véritable débat d’idées, sans quoi nous risquons de nous battre contre des moulins à vent.
Il faut donc faire preuve de lucidité et de réalisme et définir, plutôt que des fondamentaux, les priorités de notre combat. Et quand je parle de priorités, je pourrais aussi bien parler d’urgences.
En effet chacun a bien conscience de la situation dramatique de notre pays, et il devient urgent d’y apporter des solutions.
Le programme que nous proposons aux Français est simple : libérons la France !
Libérons la France du carcan des lois européennes qui lui interdisent de prendre les décisions conforme à son propre intérêt.
Libérons la France du fléau d’une l’immigration de peuplement voulue par les gouvernements successifs depuis plus de 30 ans.
Libérons la France du fléau de l’insécurité qui n’a cessé de croître au fil des ans au point que Nicolas Sarkozy en est rendu à parler de « guerre ».
Libérons la France du carcan fiscal et administratif qui anémie notre économie toute entière, détruit les emplois et appauvrit notre pays.
Ces priorités sont partagées sans nul doute par une majorité de Français.
Qui ne reconnaît pas là les « fondamentaux » de notre programme, déclinés depuis toujours dans nos campagnes électorales. Souvenez-vous de ces affiches que tous les militants ont collées, et qui ne disaient rien d’autre !
Bien sûr, le programme du Front National est beaucoup plus vaste. Mais respectons les échéances : dans la situation actuelle, il faut d’abord remporter la victoire.
Ensuite, entre Français, il sera possible d’aborder sereinement les débats de société, dont certains sont fondamentaux, mais ne doivent pas nous faire perdre de vue les axes stratégiques de notre combat.
Inverser l’ordre des priorités reviendrait à se placer dans la position des défenseurs de Constantinople assiègés par les Ottomans, mais qui jugeaient plus urgent de discuter du sexe des anges. On connaît la suite.
Je suis convaincu que la grande majorité des frontistes seront d’accord avec ce point de vue. Il ne s’agit de renier telle ou telle partie de notre programme législatif, mais de proposer aux Français une plate-forme présidentielle autour de l’essentiel afin de rassembler une majorité, ce qui est la base même de l’action politique.
Pour beaucoup d’entre nous, cela fait des années que nous bataillons sans relâche, que nous prenons des coups, que nous tenons coûte que coûte, y compris dans les moments les plus difficiles, sans avoir jamais douté de la nécessité et de l’utilité de notre combat.
Oui notre combat n’est pas seulement nécessaire, je suis persuadé qu’il est utile. Notre objectif n’est pas de seulement de témoigner, de résister jusqu’au bout avant de disparaître, fût-ce héroïquement. Notre objectif demeure de réussir, de parvenir au pouvoir, non pas pour nous-mêmes mais au service de la France et des Français qui souffrent aujourd’hui plus que jamais.
Pour cela, il faut une personnalité capable de rassembler nos compatriotes, de leur redonner espoir et de les entraîner vers la victoire.
Pour cela, je fais confiance à Marine Le Pen, dont je suis convaincu qu’elle a les qualités indispensables au grand rôle qui l’attend.
Michel Chassier