Affaire Duquenet : le gendarme mis en examen, l’AFP désinforme
Mairie de Couddes incendiée en juillet dernier. Un détail pour l’AFP !
Une dépêche AFP du 9/09 à 12h58 nous informe que la mise en examen du gendarme de Saint-Aignan à l’origine du tir qui a coûté la vie au jeune fuyard Luigi Duquenet en juillet dernier devrait intervenir prochainement, selon le procureur de Blois, madame Dominique Puechmaille.
Le texte entier de cette dépêche, que vous pouvez trouver sur le site du Figaro, est truffé d’erreurs et d’approximations. Ainsi, la mort du jeune est-elle située « dans le Cher« . La dépêche laisse croire que cette mise en examen « contredit la thèse de la légitime défense soutenue par les autorités depuis la mort du jeune de 22 ans, recherché pour avoir volé 20 euros. » En réalité, il n’était pas recherché pour avoir volé 20 euros. N’importe quel journaliste de l’AFP sait très bien qu’un vol de 20 euros ne constitue même plus un délit, et mérite une simple main courante !
Non, les 2 fuyards étaient recherchés d’abord pour avoir braqué un jeune près d’un distributeur à Onzain, effectivement pour lui subtiliser 20 euros, mais il ne s’agit pas d’un simple vol comme tente de le faire croire un journaliste malhonnête ou incompétent (c’est au choix). La jeune victime de l’agression a pu prévenir la Gendarmerie, dont une patrouille est arrivée sur les lieux alors que nos 2 apprentis braqueurs s’apprêtaient à recommencer l’opération sur une vieille dame !
A la vue des gendarmes, les 2 jeunes délinquants n’ont pas hésiter à foncer droit dessus avec leur voiture, et l’un des militaires n’a dû son salut qu’au réflexe de s’accrocher au capot, sur lequel il a été traîné sur 500 mètres, pendant que le conducteur donnait des coups de volant pour tenter de l’éjecter, au risque de le tuer. Il a pu heureusement sauter à la faveur d’un virage obligeant les voyous à ralentir.
L’alerte ayant été donnée, les 2 fuyards sont tombés sur un barrage de Gendarmerie près de Saint Aignan, et une nouvelle fois ont tenté de le forcer. C’est à ce moment qu’un des gendarmes a ouvert le feu, tuant accidentellement le jeune Luigi Duquenet.
La désinformation de l’AFP continue lorsque la dépêche évoque les évennements qui ont suivi, largement minimisés : « la mort du jeune gitan avait suscité la colère de sa communauté et plusieurs des siens ont ensuite mené une action spectaculaire dans le village de Saint-Aignan, avec quelques voitures brûlées, deux vitrines brisées et quatre arbres coupés« . L’AFP passe sous silence la mairie de Couddes incendiée ainsi que la salle des fêtes, les magasins pillés, les voitures brûlées à Blois et aux environs ainsi qu’à Onzain, deux bus urbains brûlés à Blois, etc… Une paille !
Voilà la vérité, messieurs les journalistes de l’AFP.
Nous redoutions hélas cette mise en examen, tant les autorités ont tout fait pour calmer la communauté « des gens du voyage« . C’est ainsi que plusieurs émeutiers ont pu bénéficier d’un « jugement d’apaisement » selon les propres termes de la Nouvelle République.
Évidemment, les choses auraient été plus simple si c’est le gendarme qui avait été tué ! Il n’y aurait pas eu d’émeutes, et hormis sa famille et ses compagnons d’arme, tout le monde aurait déjà oublié.
Cette mise en examen fragilise un peu plus les forces de l’ordre dans leur mission déjà difficile. On voit déjà des policiers qui sont obligés de se laisser caillassé sans riposter, sur ordre de leur hiérarchie et en vertu de lois et règlements complètement inadaptés à la situation. Au moment au Nicolas Sarkozy déclare la guerre à l’insécurité, il commence par désarmer ceux qui ont pour mission de la combattre. Comprenne qui pourra.
Le Front National de Loir et Cher apporte son soutien au gendarme victime de cette justice à l’envers, ainsi qu’à ses collègues et à leurs familles.
Michel Chassier
Conseiller régional de Loir et Cher
Secrétaire départemental du Front National