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Maurice Allais, baillonné comme Liu Xiao Bo ?

mauriceallais.jpgPar un hasard de calendrier, nous apprenons la mort du prix Nobel Maurice Allais au moment même où les médias s’indignent du traitement infligé par le régime chinois au prix Nobel Liu Xiao Bo.
Je serai curieux de voir, dans les jours prochains, la place que les médias français accorderont à Maurice Allais, le seul Français qui ait reçu le Nobel d’économie, et pourtant quasi inconnu dans son propre pays. 
Le parallèle avec Liu Xiao Bo est particulièrement intéressant.
Certes les méthodes différent : le dissident chinois qui vient de recevoir le prix Nobel de la Paix – par ailleurs bien dévalué après avoir été attribué en 2009 au président Barak-Hussein Obama-Soetoro – croupit dans le geôles communistes de son pays.
Mais si en France l
es méthodes sont moins radicales, elles sont bien plus efficaces. Car la voix de Liu Xiao Bo parvient, certes affaiblie, aux oreilles de nombreux Chinois, et la répression disproportionnée dont il est victime en fait un martyr et un héros aux yeux d’une nombre important de ses concitoyens.

En France, l’arme la plus souvent utilisée contre les dissidents qui osent remettre en cause la pense unique, c’est le silence. « Le silence des abysses, le silence du monde avant son commencement. Une vie de labeur occultée par le silence médiatique, recouverte par le charbon journalistique. Pour bâillonner la vérité, notre époque ne tue plus les corps mais tue l’esprit par le silence. »
Pourtant salué par Dominique Strauss-Kahn en 1988, lorsqu’il reçu son prix à l’âge de 78 ans, Maurice Allais n’est toujours pas enseigné dans les lycées et dans les universités, pas plus qu’il n’est reçu dans les médias. Au moment des grands débats sur l’euro ou lors de la crise financière, dont il avait pourtant depuis longtemps dénoncé le mécanisme, aucun micro ne s’est tendu vers lui.
« Que lui reproche-t-on ? De dénoncer la mondialisation, la libéralisation financière, la captation de la création monétaire par les banques privées et tout cela paradoxalement en étant un économiste libérale pur jus, dans la veine de l’École Autrichienne qui a donné tant d’esprit lumineux comme Mises et Hayek. En un mot, on lui reproche d’être libre. Vertu extrêmement rare actuellement, en particulier en économie, ou d’un côté sont médiatisés les économistes au service du Parti, comme Généreux et Fitoussi, et de l’autre, les économistes prébendiers du système bancaire, comme les Artus et Pastré et bien d’autres qui encombrent les antennes. Ils ont en commun d’être tous mondialistes et d’être au service des intérêts qui les paient. »
« 
Au milieu de ces faux prophètes, Maurice Allais apparaît comme le mouton noir qui empêche le monde de tourner en rond. Idéale victime expiatoire de la violence mimétique, pour paraphraser René Girard, Maurice Allais est enfermé par leur commun accord dans les murs du silence. Et cet enfermement est leur mutuelle réconciliation.
Oui, mais voilà, nous vivons une   »époque épique ». Le séisme économique mondial a ébranlé les murs d’où sortent par les fissures d’étranges paroles. D’étranges paroles pour notre temps qu’a recueilli Pierre-Antoine Delhommais, dans un article [du Monde (*)] consacré à Maurice Allais au titre évocateur :  »Prophète maudit. » (les citations sont de Eric Dillies, secrétaire départemental du FN Nord-Flandre, article publié par Nations Presse Infos).
Bruno Gollnisch et Marine Le Pen lui ont déjà rendu hommage, Jean Marie Le Pen devrait également le faire dans la journée, vous pourrez trouver les communiqués sur le site du Front National et sur Nations Presse Infos (les liens permanents sont sur la droite de la page d’accueil). Mais comme d’habitude, il y a peu de chances que les « grands médias » les reprennent…
Même après sa mort, Maurice Allais est condamné au silence, plus encore peut-être que Liu Xiao Bo, dont la contestation ne remet pas en cause le dogme mondialiste. Bien au contraire…

(*) article publié par le Monde du 25/1/2009, accessible seulement aux abonnés sur le site du journal, qui en donne toutefois la synthèse : « La crise se cherche ses prophètes. Les économistes qui, au milieu de l’aveuglement général, avaient prédit le pire, c’est-à-dire la réalité économique et financière actuelle. La presse américaine loue la clairvoyance des universitaires Nouriel Roubini (New York) et Robert Shiller (Yale). Bien avant eux, un économiste français avait prédit l’apocalypse. Maurice Allais. Pour preuve, ces extraits d’une longue tribune que le Prix Nobel avait publiée dans Le Figaro, en octobre 1998, en pleine crise financière asiatique, et qui fut reprise, un an plus tard, dans son ouvrage La Crise mondiale d’aujourd’hui (Editions Clément Juglar, 240 pages). » Tout cela prouve bien que nos dirigeants ne sont pas ignorants, mais complices d’un système qui détruit nos économies et nos nations.

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Fédération Départementale du Front National de Loir et Cher

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