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Blois : les dépenses diminuent, les impôts augmentent

Le budget 2011 de la ville serait tout simplement « historique » selon le maire (PS) Marc Gricourt. Effectivement, les dépenses de fonctionnement diminuent de 3%. C’était donc possible ? Pourtant pendant des années, de 1995 à 2008, les élus du Front National avaient demandé de telles économies, en faisant des propositions et un chiffrage précis. Nous demandions à l’époque une diminution de 1% des dépenses de fonctionnement. Impossible répondaient en choeur le socialiste Jack Lang puis le centriste Nicolas Perruchot !
Pourquoi est-ce possible aujourd’hui ?
« Les hommes n’acceptent le changement que dans la nécessité et ils ne voient la nécessité que dans la crise » disait Jean Monnet. Tout le monde aura compris que si le maire de Blois doit prendre cette décision aujourd’hui, c’est bien qu’il a le couteau sous la gorge.
Nous avions pourtant averti lors de la campagne de 2008, malheureusement sans être entendus : la ville de Blois se dépeuple et se paupérise, les recettes fiscales à taux constant vont diminuer. Et en même temps, la ville est engagée dans le projet ruineux du Plan de Rénovation Urbaine, qui va nous coûter 9 millions d’euros cette année, et ce n’est pas fini !
Seuls, les élus du Front National s’y étaient opposés, et avaient demandé à l’époque un référendum, car les Blésois n’avaient pas voté pour ce projet en 2001.
Le besoin de financement est tel que malgré la baisse des dépenses, il faut à nouveau augmenter les impôts (+4,68% après 4,8% l’année dernière), et emprunter davantage (+ 25%), tout cela pour alimenter le gouffre du PRU !
Pour donner le change, la ville relance le projet d’aménagement du quartier Gare, véritable serpent de mer puisque la ZAC Saint Vincent - Gare – Médicis avait été crée par Jack Lang en 1990 ! Au fil des années, les retards se sont accumulés, les budgets ont explosé, et le projet n’a toujours pas abouti… il est question maintenant de l’horizon 2020 !
Voyez ce qui s’est passé à Tours et Orléans en 30 ans, vous comprendrez les raisons du décrochage de notre ville.
Le drame, c’est qu’aujourd’hui, la prétendue opposition municipale n’a rien à dire, car elle partage la responsabilité de cette situation.
Lorsque Jack lang a été battu en 2001, grâce à l’action déterminante du Front National, véritable fer de lance de l’opposition à cette époque, les blésois espéraient un changement. Nous étions prêts à y contribuer. Malheureusement, par manque de courage politique, le centriste Nicolas Perruchot n’a rien changé.
Que d’années perdues par la ville de Blois !