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Nouveaux horaires SNCF à Blois : à qui la faute ?

L’association Blois-Paris illico soutenue par les élus de gauche (d’où l’étoile rouge de sinistre mémoire ?) se trompe d’objectif. La vraie question est : comment enrayer le déclin de la Ville de Blois ?

Les élus qui ont assisté à la présentation des nouveaux horaires SNCF Blois-Paris, prévus pour décembre, ne sont pas contents ! Et les Blésois risquent fort de ne pas apprécier non plus.
Mais à qui la faute ? La SNCF relève aujourd’hui d’une gestion particulièrement lourde avec un partage des responsabilités entre l’Etat, Réseau Ferré de France, la SNCF et les Régions. Le tout dans le contexte d’une Europe qui nous impose d’ouvrir notre réseau à la concurrence.
Il y a par conséquent deux contraintes fortes. D’abord le niveau de la dette et des déficits publics, qui oblige l’Etat à faire des économies, d’où les déficiences régulièrement dénoncées dans la maintenance du réseau, et l’appel aux collectivités locales pour financer les nouvelles lignes, voire le maintien et la rénovation de lignes existantes, comme Chartres-Orléans, sans évoquer le chantage sur le B-A (Le Blanc-Argent).

Au niveau de l’exploitation la SNCF, dans la perspective de l’ouverture à la concurrence déjà réalisée pour le fret, doit rechercher la rentabilité et se concentrer sur ses points forts : le réseau TGV, qui intéresse déjà des opérateurs comme Air France ou Virgin. Cela se fait déjà au détriment des dessertes locales, maintenues seulement grâce au financement des Régions, c’est à dire par l’impôt. Comme nous l’expliquions il y a quelques jours, l’évolution du réseau TGV avec les lignes nouvelles Tours-Bordeaux et Paris-Orléans-Clermont-Lyon va entraîner une baisse du trafic sur le barreau Tours-Orléans, voué à une desserte locale reliant les 2 gares TGV de Saint Pierre des Corps et Les Aubrais.
Aujourd’hui, nous avons chaque jour 18 trains Blois-Paris via les Les Aubrais, et 13 via Saint-Pierre des Corps TGV, mais seulement 4 trains « directs » avec un seul arrêt aux Aubrais.

La nouvelle grille va légèrement diminuer le nombre des liaisons, en supprimant notamment l’un des 2 trains rapides du matin.
En contrepartie, la SNCF annonce Blois-Paris en 1h22 pour les liaisons les plus rapides, histoire de satisfaire l’association « Blois Paris illico » qui demandait Blois-Paris en 80 minutes. Sauf que cela ne change pas grand chose : actuellement, il y a déjà des trains qui relient Paris en 1h24.
La solution proposée par la SNCF semble donc une réponse provisoire en attentant l’arrivée du TGV à Orléans. C’est là qu’il faudra être vigilant afin que les 4 dessertes « directes » vers Paris soient remplacées par des TGV Tours-Blois-Les Aubrais-Paris, ce qui mettrait Blois à un peu plus de 60 minutes de la capitale.
Mais pour conforter ce projet, il faudrait une véritable politique de développement économique de la Ville de Blois, en particulier autour de son pôle Gare, comme le Front National l’avait préconisé lors des municipales de 2008.
Nous sommes aujourd’hui loin du compte, et les élus locaux portent pas conséquent une large part de responsabilité dans une dégradation des services SNCF dont ils font mine de s’indigner.

Michel Chassier
Conseiller régional de Loir et Cher
Ancien Conseiller municipal de Blois
Secrétaire départemental du Front National

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