Non au retour des « farines folles » !
Communiqué de Laurent Ozon, membre du Bureau politique du Front National, responsable du CAP « écologie »
Après la crise sanitaire de la vache folle de 1990, les protéines transformées ou farines animales (PAT) feront leur retour en haut lieu mi-septembre et probablement très rapidement dans nos assiettes. L’ANSES (l’agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation) appuyée par les lobbys de l’industrie agro-alimentaire mondialisée, projettent en effet de les réintroduire au sein des cultures de poissons dans un premier temps, puis de porcs et de volailles.
Les farines animales, responsables de la propagation de l’encéphalopathie spongiforme bovine, n’ont pourtant plus droit de séjour dans l’Union Européenne depuis 1994. Mais Bruxelles a proposé en juillet 2010 de lever l’interdiction du recours à « certaines farines animales » pour l’alimentation des non-ruminants et de mettre fin à l’abattage systématique des animaux menacés lorsqu’un cas d’ESB est décelé dans un troupeau.
Même si en parallèle, la commission entend maintenir l’interdiction du cannibalisme chez les espèces, le risque pour notre santé a été évalué par l’EFSA (Agence Européenne de Sécurité des Aliments) comme « négligeable » et non inexistant. Cette même EFSA qui a autorisé des doses de consommation scandaleuses pour le Bisphénol A en s’alignant sur les recommandations de la FAO et de la FDA américaine… Cette EFSA qui est en charge de la protection des consommateurs européens.
Sans surprise, M. Xavier Beulin le président de la FNSEA affirme « que nous pourrions réutiliser les carcasses », indiquant qu’on ne pouvait pas « tolérer qu’on nous fasse la morale sur le gaspillage alimentaire et qu’on n’utilise pas tout ». On pense au film « Soleil Vert »… Enfin, le Conseil National de l’Alimentation (CNA), faux organe de représentation et de prescription mais vrai lobby au service des intérêts des multinationales de l’agro-alimentaire a aussi évoqué ce projet sans sourciller. En clair, les habituels relais d’influence des lobbys de l’agro-alimentaire sont sur le pont pour défendre l’indéfendable.
Dans l’attente de l’avis de l’Agence Française de Sécurité Alimentaire en septembre, et au-delà, le Front National demande, bien-sûr que soit maintenue l’interdiction des farines animales dans le cycle alimentaire des herbivores. Par ailleurs, nous sommes dépendants à près de 80 % des céréales, (souvent OGM), d’importation pour nourrir notre bétail c’est absurde. Le Front National veut en finir avec les pratiques qui ont causé tant de souffrances aux animaux et aux hommes.
Pour satisfaire les besoins alimentaires de la filière élevage, le Front National prône la réforme complète de la Politique agricole ; avec des objectifs qualitatifs visant à satisfaire les marchés intérieurs européen et français. Seule une agriculture de qualité et autosuffisante sur un marché protégé contre le dumping social et écologique permettra de restituer les conditions d’un équilibre sanitaire, écologique et social durable.
Source : Nations Presse Infos
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