Quel avenir pour le Loir et Cher ?
Michel Chassier répondait à Maurice Leroy sur le plateau de « La Voix est Libre » à Blois lors des cantonales de mars 2011.
La Nouvelle République du 29 juin publie un cahier de 12 pages sous le titre : « quel avenir pour le département ? » Malheureusement, il ne s’agit pas d’une enquête, mais bien d’une plaquette de promotion à la gloire du Conseil général et de son président, l’ex-communiste non repenti Maurice Leroy.
Il est étonnant que ce document de propagande électorale porte malgré tout la signature de journalistes de la Nouvelle République. Ont-elles été rémunérées par leur journal ou bien comme pigistes ? Nous serions curieux de le savoir.
Il est vrai que Maurice Leroy s’intéresse beaucoup aux médias, au point que le Conseil général de Loir et Cher subventionne TV Tours à hauteur de 200 000 euros en dépit d’une diffusion assez confidentielle en Loir et Cher. Mais TV Tours appartient au groupe de la Nouvelle République… ceci explique sans doute cela, et voilà comment à longueur d’année la NR multiplie les articles élogieux pour le ministre-président.
Mais revenons aux faits : en lisant ce rapport, on trouve beaucoup d’annonces, mais pratiquement aucun chiffre, si ce n’est le rappel du budget du Conseil général, document déjà publié en son temps.
Quant à l’interview de Maurice Leroy, il est particulièrement étonnant.
Aucun projet structurant pour le Loir et Cher n’y est évoqué, seulement un catalogue de mesures diverses sans aucune nouveauté.
Plus étonnant encore, aucune référence au SRADDT (Schéma Régional Aménagement et de Développement Durable du Territoire), pourtant mis en place à la demande de l’Etat dont il est ministre, et auquel les départements sont associés.
Or, ce schéma indique clairement que le Loir et Cher est le grand oublié de ce schéma, qui est centré autour des 2 grandes agglomérations de Tours et Orléans.
Dans un avenir plus proche qu’on ne l’imagine, les lignes TGV Paris Tours Bordeaux et Paris Orléans Lyon auront pour effet de réduire l’axe Orléans-Tours à une simple desserte régionale.
On voit que Blois et le Loir et Cher sont à l’écart de ce schéma. Dans le même registre une plate-forme d’échange rail-route de taille européenne est en projet du côté d’Artenay, dans le Loiret, tandis que le contournement Ouest de la région parisienne pour le fret ferroviaire vers le Havre et Rouen se ferait sur un axe Tours-Le Mans.
On pourrait multiplier les exemples, nous aurons l’occasion d’y revenir.
A cela s’ajoute la RGPP (Révision Générale des Politiques Publiques) qui est train de vider les Préfectures de leur contenu, de supprimer les principaux services de l’Etat dans les départements pour les recentrer sur les Régions.
A ce rythme, Blois est passe de devenir une sous-Préfecture, comme nous me dénoncions déjà en 2008 lors de la campagne des municipales.
Face à cette évolution préoccupante, Maurice Leroy n’a aucune vision ni aucun projet.
Et il a même le toupet de présenter la future réforme territoriale de 2014 comme un progrès ! Alors qu’il s’agit avant tout d’une réforme électorale, puisque les 2 assemblées, régionale et départementale seront maintenues, seul changera le mode d’élection, dans le seul et unique objectif d’éliminer le Front National. Ce qui pour Maurice Leroy et ses amis de l’UMP semble beaucoup plus urgent que de songer à l’avenir du département et de la France. Ce qu’ils n’ont pas compris, c’est qu’une fois encore ce bidouillage électoral peut avoir pour effet de donner encore plus de départements à la gauche socialo-écolo-communiste.
Mais cela ne gène certainement pas un ex-communiste non repenti… et qui peut encore une fois retourner sa veste.
Michel Chassier
Conseiller régional de Loir et Cher
Secrétaire départemental du Front National
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Michel Chassier donne la réponse dans sa question. Dans les plans de Leroy, il n’y a pas de place pour le Loir et Cher.