Retour sur une élection sénatoriale en Loir et Cher
Quelques leçons sur le dernier scrutin des sénatoriales
par Miguel de Peyrecave
Membre du Comité Central du FN
Conseiller régional de Loir et Cher (1998-2010)
1/ Un mode de scrutin dépassé.
Personne ne s’étonne de ce mode scrutin dépassé et très marqué par la 3° et la 4° république. Avec ses grands électeurs, ses réseaux d’influence, son clientélisme, ses tractations de couloir, ses subventions promises pour la salle des fêtes en échange d’un bulletin de vote choisi au fond d’un isoloir. On nous parle sans cesse de modernité mais on continue de vivre au rythme du siècle dernier.
2/Une institution dépassée
Le Sénat n’est plus en harmonie avec la vie politique française du XXI° siècle.
Comparez lenombre de sénateurs en France et aux USA, vous comprendrez tout. Une institution inutile et onéreuse qui dilue les responsabilités mais distribue les prébendes. Chez nous, en France, il permet de placer les déçus d’un parti, les politiciens fatigués qui ne veulent plus batailler avec le suffrage universel de la députation. De plus chaque fois que le Parlement veut passer en force, il passe… Alors, pour l’utilité, vous repasserez.
3/ Un bon fromage républicain pour les copains
Malgré cet écran trompeur d’une démocratie prétendument respectée, dimanche dernier en Loir et Cher, les « grands électeurs » n’ont pas répondu aux sirènes du pouvoir, beau, fort jeune et conquérant. Pourtant, il ne suffit pas d’être ministre pour rallier tous les suffrages. Cette candidature du ministre de la Politique de la Ville avait trop l’air d’un montage, d’une combine de copains avec le père Fauchon. Les dents trop longues du candidat/ministre rayaient le parquet et les lambris dorés du ministère et du Conseil général. Le Conseil supérieur de la Magistrature qui accueille le démissionnaire Fauchon n’en sort pas grandi, bien au contraire : les grands électeurs ont bien compris que c’était un fromage de plus de la république fromagère. Ils ont dit « non » !
3/ La prime à l’enracinement et à la fidélité
Madame Jacqueline Gourault est un adversaire politique qui combat le FN avec toute son énergie et nous lui rendons coup pour coup. C’est elle qui a fait capoter l’entente de la Droite en 1998 au Conseil régional ou qui a refusé d’intervenir en tant que présidente des maires du Loir et Cher, avant les élections présidentielles de 2007, quand des pressions insupportables s’exerçaient sur les maires pour que Jean Marie Le Pen n’ait pas les 500 signatures ! Nous ne l’oublions pas.
Pourtant nous constatons qu’elle, au moins, est restée fidèle à son leader François Bayrou et a refusé d’entendre les sirènes d’une quelconque place ministérielle ou administrative comme ses anciens « amis », Pierre Fauchon, Nicolas Perruchot ou… Maurice Leroy. Lequel, né sous le signe de la girouette avait commencé au parti Communiste, au Sénat précisément, comme attaché parlementaire du groupe communiste, avait continué avec Pasqua au RPR, ensuite à l’UDF puis au Nouveau Centre. Certains grands électeurs s’en sont sans doute souvenus.
4/ Les bons résultats du FN : heureux présage
Le FN qui n’a pas de grands électeurs ne pouvait compter que sur une seule voix. De nombreux suffrages, pourtant, se sont portés sur le candidat FN Michel Chassier. C’est bien la preuve que peu à peu les maires du loir et Cher se rendent compte de la justesse des vues, de la persévérance et de la constance du Front National. Nous sommes persuadés que les signatures de maires pour la prochaine présidentielle seront plus faciles à trouver. Les idées du FN face à la crise économique, intellectuelle, morale, politique et financière sont mieux connues et plus acceptées.
La classe politique nationale, droite /gauche confondues, se déconsidère par ses reniements ou son incompétence. La classe politique locale et municipale est la seule à sauver le sens du bien commun, nous le voyons chaque jour et nous nous en réjouissons.
Chargement ...
Miguel de Peyrecave effectue toujours de très bonnes interventions!
Nous aimerions le lire plus souvent!