Fonds « européens » : la Région Centre perd 2,7 millions d’euros !
Face à l’UMPS, seul le Front National défend les contribuables de la Région Centre.
C’est le constat qui sera fait dans quelques jours lors du vote de la DM2 (Décision Modificative n°2 du budget 2011).
La majeure partie de cette somme, soit 2 295 086,18 € exactement, provient de l’annulation par la Région de demandes de subventions pour 418 projets de formation dans le cadre de l’opération « Visas savoirs de base« . Le Fonds Social Européen devait financer ces actions de formation à hauteur de 45%. Mais la Région est contrainte d’annuler sa demande « en raison de l’impossibilité de justifier de l’éligibilité du public salarié » (rapport 11-09-33-03, CPR du 07/10/2011).
Ce qui amène plusieurs remarques :
1) tout d’abord, il faut le rappeler à chaque fois, l’Europe ne nous finance pas. Dans ce cas précis, il faut comprendre que la France a dû verser plus de 3 030 000 € au budget européen, pour bénéficier en retour d’une subvention 2,3 millions €… qui vient d’être annulée.
2) deuxième point, c’est l’Europe qui décide, en fixant les critères d’attribution de ces « subventions ». Non seulement, nous perdons de l’argent au passage, mais en plus on nous dit comment nous devons dépenser ce qui reste. Dans le cas présent, la Région ne pouvant répondre aux exigences de Bruxelles, elle préfère annuler sa demande plutôt que d’essuyer un refus.
3) ce rapport met en évidence le manque de rigueur qui est la règle dans tous ces dispositifs de formation, parmi lesquels il conviendrait de faire le ménage, comme nous le demandons depuis longtemps… et comme le constate la Cour des Comptes dans un rapport qui ne sera pas suivi d’effet.
4) la conséquence sera ou bien l’annulation d’une partie des stages, dont devaient bénéficier près de 30 000 jeunes – mais leur programmation remonte à 2009 – ou bien de trouver de l’argent au détriment d’une autre politique.
Autant dire que le Président Bonneau (PS) ne s’est pas appesanti sur ce rapport, tandis que l’UMP brillait pas son silence. Seul Michel Chassier, au nom de Front National, est intervenu pour souligner ce constat. Nous aurons l’occasion d’y revenir lors du débat sur la DM2 en séance plénière.