50 ans après l’arrachage des haies… l’effacement des barrages !
Moulin de Souvigny en Sologne. Menacé de disparition par les ayatollahs de l’écologie ?
C’est la nouvelle mode, imposée par les directives européennes et défendue par les mouvements politiques écologistes ou prétendus tels !
Au cours des siècles, sur de nombreuses rivières françaises ont été édifiés un grand nombre de moulins, qui fournissaient alors une force motrice pour de nombreux usages, avant la révolution du charbon puis celle de l’électricité.
En même temps, ces barrages jouaient un rôle régulateur sur les cours d’eau, fort utile pour l’agriculture.
Mais voilà, pour ces prétendus « écologistes », la nature doit redevenir sauvage. Ils ignorent apparemment que nos paysages sont l’oeuvre des générations qui nous ont précédées, et qui les ont façonnés patiemment.
Les forêts que nous connaissons par exemple, n’ont rien de « sauvage » ! Sous nos climats tempérés, la forêt primaire serait un enchevêtrement végétal d’arbres tordus et rabougris, recouverts par les mousses et les lichens, on ne verrait pas se développer les hautes futaies, qui sont le fruit du savoir-faire séculaire des bûcherons, lesquels ne détruisent pas la forêt comme le pensent encore certains, mais au contraire l’entretiennent.
Savez-vous qu’en forêt de Blois, il faut entre 185 et 195 ans pour conduire une coupe de chênes à maturité ?
Il en est de même des cours d’eau. la Loire « sauvage » a fait l’objet de bien des aménagements, les levées qui protègent le val des inondations ont été érigées progressivement depuis Louis XI, et la navigation y était florissante avant l’arrivée du chemin de fer.
En Sologne, le sujet est particulièrement sensible. Ce territoire marécageux, au sol ingrat où régnait le paludisme au début du XIXème siècle a été assaini et mis en valeur sous Napoléon III. C’est de cette époque que datent la plupart des étangs et de nombreux moulins, qui font partie intégrante du paysage solognot.
C’est pourquoi des propriétaires riverains s’inquiètent du projet de classement du Beuvron dans le cadre du SDAGE (Schéma Directeur d’Aménagement et de gestion des Eaux) 2010-2015.
La suppression inconsidérée des barrages pourraient avoir de graves conséquences pour les milieux humides, et en affecter l’eco-système de façon irréversible.
Des expériences analogues sur d’autres cours d’eau ont entraîné également l’assèchement de puits, des effondrement de berges, des dégâts sur les moulins et les bâtiments construits au bord des biefs de fait de la rétractation des argiles, phénomène pourtant bien connu etc…
L’effet serait tout aussi négatif pour la pêche traditionnelle, contrairement à l’objectif annoncé. En résumé, il est surprenant de voir que 50 ans après la destruction des haies, on est en train de faire la même erreur sur les moulins… Il vaudrait mieux y réfléchir avant.
C’est pourquoi les élus du Front National seront vigilants sur le sujet au Conseil régional, et s’opposeront au classement arbitraire du Beuvron sans une véritable procédure de concertation et une étude d’impact réellement indépendante.
Michel Chassier
Conseiller régional de Loir et Cher
Une forêt sauvage a infiniment plus de chance de bruler qu’une forêt dont l’épanouissement a été géré.
Il en est de même des ruisseaux et cours d’eau dont l’aménagement assure la pérennité.
Les pseudos amoureux de la nature comme les idéologues d’extrême gauche s’appelant à tort écologistes provoquent davantage de dégâts par ce type de décision.