Conseil régional : le FN défend les viticulteurs
Réuni en Commission permanente le 17 février, le Conseil régional a adopté une motion de soutien aux viticulteurs. Le groupe Front National l’a bien entendu soutenue, tout en regrettant qu’elle n’aille pas assez loin. C’est Michel Chassier qui est intervenu au nom de groupe :
« Monsieur le Président, mes chers collègues,
Vous comprenez bien que le Groupe Front national ne peut qu’approuver les motivations de cette motion de soutien aux viticulteurs, soutien que nous avons déjà exprimé au niveau national, à propos de cette mesure aberrante qui constitue une menace sans précédent pour toute la filière viticole française.
La France et plusieurs états européens ont mis oeuvre depuis des années des mesures destinées à éviter l’effondrement des cours causé par la surproduction, et en même temps une politique de qualité qui a permis à de nombreux vignobles de monter en gamme, de protéger les appellations et d’en créer de nouvelles.
La décision de la Commission européenne de supprimer tout contrôle sur la plantation de vignes est tout à fait inacceptable, nous en sommes parfaitement conscients.
Pour autant cette motion est-elle suffisante en l’état ?
Nous sommes loin d’en être convaincus.
Il est pour le moins paradoxal en effet de voir dans cette enceinte les représentants des partis qui ont approuvé l’abandon de notre souveraineté en votant les traités européens, y compris le dernier traité constitutionnel approuvé par l’UMP, le PS et leurs alliés réunis en Congrès à Versailles – tout un symbole – en méprisant l’avis du peuple français qui s’était prononcé par référendum. Cela restera à jamais un crime impardonnable.
Vous ne pouvez aujourd’hui que déplorer les funestes conséquences de ces traités.
Et que dire d’un candidat qui a choisi le slogan d’une France forte, alors que jamais un président n’avait abaissé la France autant que lui dans tous les domaines.
Cette motion en est l’illustration, puisque faute de pouvoir décider, la France en est réduite, comme notre Région, et je reprends vos propres termes à demander, à inviter, à appeler, bref à implorer les pays membres, ce qui signifie clairement que nous ne pouvons plus décider, que nous ne sommes plus maîtres chez nous, que nous avons abdiqué notre souveraineté, contrairement à ce que peut déclarer celui qui n’est plus que le petit gouverneur d’une province de l’Euroland sous tutelle américaine, mais qui imagine encore, chaque matin en se rasant, qu’il est le président de la République.
Alors oui, par défaut nous voterons cette motion, puisque nous savons qu’il n’y a pas de majorité au sein de cette assemblée pour faire preuve de davantage de fermeté, mais si vous le voulez bien nous proposerons d’abord un amendement, qui permettra de faire savoir à nos concitoyens quelles sont vraiment les positions de chacun. »
Notre amendement a été refusé, mais nous avons souhaité malgré tout voter la motion, qui a été adoptée… sauf par l’UMP et le Nouveau Centre.