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Loir et Cher : questions sur le halal.

La société AVS recrute les contrôleurs et sacrificateurs aux Etablissements Gourault à Blois sur des critères religieux.
(cliquez sur l’image pour voir le reportage)

La question du halal en Loir et Cher a déjà été évoquée à plusieurs reprises sur notre blog et dans la presse locale.
La Nouvelle République avait consacré un article aux abattoirs Gourault à Blois, dont l’exploitant déclarait en 2010 réaliser 50% de son chiffre d’affaires dans la filière halal.
Les revues spécialisées semblent indiquer depuis des chiffres supérieurs, et certains bouchers se plaignent de n’avoir aucune information sur le mode d’abattage de la viande qu’ils achètent.
Ce qui pose plusieurs problèmes.
D’abord au niveau de l’information du consommateur. Car si les musulmans exigent un label, la loi n’a pas prévu d’obligation a indiquer le mode d’abattage dans l’étiquetage des produits.
Et comme les consommateurs musulmans privilégient les parties avant de l’animal, il faut bien écouler sur le marché les parties arrières, que certains considèrent comme « impures ». (voir également le rapport récent sur les « dérives du halal« .)
Il y a donc réellement tromperie sur la marchandise.
Car au-delà de la souffrance inutile imposée aux animaux, de nombreux vétérinaires pensent que ce mode d’abattage «dérogatoire» présente davantage de risques sanitaires, et que le stress ainsi provoqué libère des toxines en quantité importante dans la viande, ce qui nécessiterait d’augmenter le délai avant sa mise en consommation.
Autre question que personne ne pose : cette pratique entraîne une discrimination à l’embauche.
D’une part les «sacrificateurs» doivent être musulmans pour que l’abattage soit déclaré « halal » autrement dit licite aux yeux de cette religion.
Cela est précisé expressément dans la charte de la société AVS, qui garantit le label halal aux établissements Gourault à Blois : « AVS sélectionne, forme, recrute des sacrificateurs et certificateurs et supervise rigoureusement leurs activités. Leur sélection repose sur le critère fondamental de la pratique assidue et consciencieuse de l’Islam. »
Enfin la certification n’est pas gratuite : l’organisme certificateur perçoit une redevance, autrement le consommateur non averti est forcé de payer à son insu un impôt musulman !
Nous attendons par conséquent des éclaircissements et des réponses précises de la part des établissements Gourault sur la part du halal, la destination des produits, l’étiquetage, le nombre de «sacrificateurs» et le montant de la redevance perçue par la société AVS.
Une vidéo publicitaire de ladite société AVS nous en dit plus, en se gardant bien toutefois de montrer les images d’un «sacrifice».

Autre point «chaud» du halal en Loir et Cher : les anciens abattoirs Gauthier de Choue (41), rachetés par Atlas Distrib et désormais 100% halal. La presse locale avait parlé en juin dernier des graves problèmes sanitaires et sociaux.
Les salariés déclaraient alors : «nous n’avons touché que des acomptes depuis la reprise, il y a 2 mois, la production est très réduite, les conditions d’hygiène se sont dégradées et nous sommes verbalement brutalisés».
Plusieurs lots de viande avaient été refusés par les services sanitaires, et nous nous étions étonnés sur le blog du FN41 de l’attitude de Madame le sous-Préfet, qui s’était alors contentée des bonnes paroles de l’exploitant, lequel avait «promis que tout serait en parfait ordre de marche dans un mois».
8 mois après, les promesses ont-elles été tenues ?
D’après les témoignages qui peuvent filtrer, il semblerait bien que la situation perdure.
A tel point que la responsable qualité aurait préféré démissionner.
Les riverains ont pu constater des débordements d’effluents en aval de station d’épuration.

Traces de débordement et effluents suspects en aval de la station d’épuration (photos prises le 6 mars 2012)

Un certain nombres d’informations nous ont été communiquées, mais personne n’ose vraiment témoigner.
Seule une enquête des services sanitaires, sociaux et environnementaux pourrait lever le doute sur les nombreuses questions qui se posent :
– pourquoi les autorités n’ont pas pris en juin dernier les mesures conservatoires qu’aurait justifié un tel constat sanitaire ?
- Pourquoi les services de l’Etat n’avaient pas souhaité accompagner une offre de reprise sérieuse lors de la mise en règlement judiciaire des abattoirs Gauthier ?
– Avant d’accepter l’offre de la société Atlas Distrib, l’origine des capitaux a-elle été vérifiée ?
- Les services sanitaires peuvent-ils certifier que tous les problèmes ont été réglés ?
- Est-il exact qu’une plainte a été déposée pour «vol de viande» au sein de l’établissement ?
- La société a-t-elle mis fin définitivement aux atteintes à l’environnement ?
- Le Code du travail est-il respecté en matière d’embauche, de versement des salaires et des  cotisations sociales ?
– Combien d’employés travaillent réellement sur le site, et sous quel type de contrat ?
- Existe-t-il des discriminations à l’embauche, dès lors que les « sacrificateurs » doivent être exclusivement musulmans ?
Madame le sous-Préfet de Vendôme peut difficilement ignorer ces questions, que nous sommes peut-être les seuls à poser publiquement, mais dont tout le monde parle dans le canton.
Dans ce dossier sensible, le silence des autorités, des politiques, des syndicats et des écologistes est pour le moins étonnant.
Le problème est désormais sur la place publique, et je ne manquerai pas, en tant qu’élu départemental, à saisir les intéressés.

Michel Chassier
Conseiller régional de Loir et Cher
Secrétaire départemental du Front National

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