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Intérimaires étrangers : concurrence déloyale… mais autorisée par l’Europe

Dumping social en toute légalité : merci l’Europe… et merci l’UMPS !
(cliquez sur le document pour agrandir).
Dans le bâtiment, « hors charges de l’entreprise, le coût horaire d’un ouvrier se situe dans une fourchette de 35 à 40 € » comme le rappelle Henri Lasnier, président de la Fédération du bâtiment de Loir et Cher.
Or « sur certaines plateformes Internet, des intermédiaires proposent des maçons disponibles pour 20 ou 22 € de l’heure » poursuit ce chef d’une entreprise blésoise bien connue.
Qui explique : « on sait que ce n’est pas possible sauf à ne pas respecter les textes  » .
C’est la Nouvelle République qui rapporte ses propos dans son édition du 9 février.
Coïncidence, un artisan de Vallières les Grandes venait de nous faire passer un document dont il a été destinataire, dans lequel une plateforme polonaise propose de la main d’oeuvre… à 16 € de l’heure ! (voir aussi l’offre sur internet)
Le président de la Fédération du bâtiment dénonce à juste titre ces pratiques « qui entraînent notre propre mort« 
En effet, depuis dix ans, la profession travaille, avec les pouvoirs publics et les filières de formation, à revaloriser les métiers du bâtiment pour donner aux jeunes l’envie de s’orienter vers ces professions, qui souvent manquent de main d’oeuvre.
Quel sera l’avenir de ces jeunes issus des formations du bâtiment, dès lors qu’il sont en concurrence avec des travailleurs intérimaires payés 2 fois moins cher ?
Louis Buteau, président de la Maison de l’emploi et élu blésois, élu blésois (PS) et Vice-Président d’Agglopolys en charge de l’emploi semble s’étonner que « certains intermédiaires n’hésitent pas à faire de la publicité.»
C’est là faire preuve d’une certaine naïveté, ou bien d’une certaine mauvaise foi, l’un n’excluant pas l’autre.
Car enfin ces pratiques sont tout simplement les conséquences de la construction européenne que les amis (PS) de M. Buteau ont approuvé… tout comme l’UMP ou les centristes.
Très précisément, le recours aux intérimaires étrangers est autorisé par l’article L1262-1 du Code du travail, modifié par la loi 2008-67 du 21/01/2008, sous la signature de : Nicolas Sarközy, Président de la République, François Fillon, Premier ministre, Michèle Alliot-Marie ministre de l’intérieur, de l’outre-mer et des collectivités territoriales, Christine Lagarde, ministre de l’économie, des finances et de l’emploi, Xavier Bertrand, ministre du travail, des relations sociales et de la solidarité.
Cette loi n’étant d’ailleurs que la simple traduction d’une directive européenne, le nouveau gouvernement n’a donc manifesté aucune intention de la modifier, et d’ailleurs il ne le pourrait pas… sauf à s’affranchir de la tutelle européenne.
Jeudi 14 février, la majorité socialistes-communistes-verts du Conseil régional va présenter un nième « Plan de mobilisation pour l’emploi et le développement économique« .
Comme d’habitude, il y sera question des « emplois non délocalisables » ce qui est le cas du bâtiment et des travaux publics.
Sauf que, comme le répètent à chaque fois les élus du Front National, quand on ne peut pas délocaliser l’activité, c’est la main d’oeuvre à bas coût qu’on délocalise chez nous.
Et c’est la même chose dans le transport, l’agriculture etc…
Il est temps que les Français ouvrent les yeux, et comprennent que le Front National avait vu juste là aussi depuis longtemps !

 

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