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Remboursez !

Ben et son équipe prendraient-ils les Blésois pour des « ploucs » ?
La « Fondation du Doute » doit ouvrir ses portes à Blois le 6 avril prochain.
A part le fait d’avoir repeint la façade, on ne voit pas vraiment ce qui change par rapport au « Musée de l’Objet », fermé en catimini après été maintenu sous perfusion pendant des années par la Ville de Blois, l’Agglo, le Département et la Région, malgré son échec retentissant.
Qui fera le bilan des centaines de milliers d’euros engloutis dans cette mauvaise plaisanterie ?
Et c’est à nouveau «l’artiste» Benjamin Vautier, plus connu sous le pseudo de «Ben» qui est la manoeuvre.
Jack Lang lui avait déjà offert un joli pactole en lui achetant un lot de plaques émaillées.
Combien sera-t-il rémunéré pour cette nouvelle mission ?
La Nouvelle République, qui publie un article élogieux et une vidéo de Ben, « oublie » d’évoquer ces questions bassement matérielles.
Mais les contribuables seraient certainement intéressés de connaître le coût réel de ce nouveau musée.
D’autant plus que les caisses d’Agglopolys sont vides, et que son président ne cesse d’augmenter les taxes et d’en créer de nouvelles.
Voilà pourquoi nous ne sommes pas du tout gênés que des rigolos rigolent, que des marioles fassent les marioles, c’est le propre des clowns. Mais quand ils vont quémander aides et subventions publiques à la Ville, à la Région ou à l’Etat pour se moquer de ceux qui le payent, là nous disons «non».
Car Ben et ses acolytes se moquent bien des Blésois. Pour lui, notre ville n’est d’ailleurs qu’un « joli trou perdu« . Sans doute de sa hauteur, nous prend-t’il pour des ploucs.
Le paradoxe, c’est que le mouvement « artistique » dont se réclame Ben prétend « rejeter l’art institutionnel, mener un travail de sape et abolir les frontières« . Sans se rendre compte qu’aujourd’hui, lui et ses amis incarnent précisément l’art officiel, subventionné, porté aux nues, qu’il est devenu impossible de critiquer sans être aussitôt voué aux gémonies.
« Les musées m’ennuient très souvent. » déclare Ben  »Je rentre, je vois les œuvres d’art et j’ai presque l’impression d’un impérialisme culturel. On se tait, on est comme dans une église et l’on dit comme c’est beau ! »
Traduction : les oeuvres d’art, les vraies, nous imposent naturellement le respect, l’humilité, l’admiration. Mais chez certains artistes sans grand talent, elle inspirent aussi un sentiment d’impuissance, de jalousie, de haine devant cette perfection à laquelle ils savent bien qu’ils ne parviendront jamais.
D’où l’idée de tourner l’art en dérision, de semer la confusion, d’abolir le jugement du public.
Pour cela, il faut recourir à des provocations sans cesse renouvelées, qui à vrai dire ne choquent même plus, mais qui sont encensées par les médias et tous les représentants de l’art désormais « officiel ».
Toutefois, malgré ce matraquage médiatique permanent, unilatéral, le public ne s’y trompe pas. Le bon sens populaire prévaut, et souvent ces fondations et autres musées grandiloquents qui essaient d’imposer, comme dirait Ben, leur « impérialisme culturel » sont désertés, sauf par les écoliers où leurs – mauvais – maîtres les entraînent, mais qui en sortent rigolards !
En conclusion, nous doutons sérieusement que ce nouvel avatar du musée de l’Objet connaisse davantage de succès que la précédente.
Mais nous ne doutons pas instant que tout cela va encore coûter fort cher aux contribuables de Blois et de l’Agglo.
Les promoteurs de ce projet se doutent-ils que les électeurs pourraient bien un jour leur demander des comptes ? Un jour pas si lointain… en mars 2014 !
Rira bien qui rira le dernier !

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