La supercherie festive de l’Agglodegruelle.
Agglopolys fêtera ses 50 ans en… décembre 2055 !
Assez de mensonges !
Comme du temps de son maître Jack Lang, l’élève Christophe Degruelle veut organiser une fête pour célébrer les « 50 ans de l’Agglo« . Comme si l’Agglopolys avait un rapport avec les syndicats intercommunaux qui unissaient les communes volontaires pour gérer les dossiers communs tels que l’eau ou les déchets. Ces ententes ou unions intercommunales étaient fondées sur des projets précis et sur la principe de la délégation, chaque commune conservant la liberté de décider.
Ce qui n’a rien à voir avec le système soviétoïde d’une assemblée non élue, plus importante que le Conseil régional : 92 conseillers communautaires, un bureau de 57 membres, un comité exécutif de 23 membres, 15 vice-présidents… avec les indemnités afférentes !
De plus, Christophe Degruelle ment avec un culot digne de Cahuzac ou de Guéant : chacun peut vérifier qu’Agglopolys a été créée en décembre 2005, et ne fêtera ses 8 qu’à la fin de cette année !
L’UMPS veut nous mettre dans le crâne que les communautés de communes et les Agglos sont des solutions miracles alors qu’elles sont des sources de dépenses supplémentaires et de compétences moins bien gérées.
La dilution des responsabilités entraîne une augmentation de l’irresponsabilité. Les politiciens professionnels de Jack Lang à Christophe Degruelle – qui ne s’est présenté à une élection au suffrage uninominal -, en passant par Nicolas Perruchot et Jacqueline Gourault, font avec les Agglos ce qu’ils font avec l’Europe : ils nous imposent des associations, des fédérations qui éloignent les électeurs des élus en nous faisant miroiter des économies et de nouvelles solidarités. Voyez où nous en sommes pour le chômage et la hausse des impôts.
Pour cette fête, Christophe Degruelle fait venir une compagnie de théâtre qui s’appellerait « Les Impôtslokos », une nouvelle façon amusée de nous faire passer la pilule de la hausse fiscale et de la baisse des prestations. Cette troupe aura carte blanche, mais on peut douter qu’elle souligne la fausse route et les vraies dépenses d’Agglopolys.
Le récent passage de 26 à 48 communes s’est-il accompagné d’une amélioration des services et d’une économie substantielle ? Non.
La Rome décadente voulait « du pain et des jeux », ici, à Blois, nous n’aurons que les jeux payés avec nos impôts ! Les électeurs trancheront l’an prochain. A moins qu’ils ne s’invitent aux différentes séances de cette troupe de comédiens pour faire de la véritable improvisation et leur demander publiquement combien ça coûte. Plus ou moins cher que la Fondation du doute ?
La tournée en 5 dates. Samedi 4 mai : salle des fêtes, à Cour-Cheverny à 20 h 30 ; samedi 18 mai, salle Charles-de-Rostaing, à Onzain à 20 h 30 ; vendredi 24 mai, salle Bel-Air, aux Montils, à 20 h 30 ; samedi 1er juin, salle des fêtes, à Herbault, à 20 h 30 ; samedi 8 juin, Halle aux grains, à Blois, à 20 h 30. Entrée gratuite, payée avec vos impôts.
Ce sont les 50 ans de l’intercommunalité et non d’Agglopolys qui sont ici fêtés. Votre analyse de son fonctionnement démontre en tous points votre ignorance de la question.
Par ailleurs, de quel droit insultez-vous la troupe des Improloko’s qui participe à l’animation culturelle de l’agglomération blésoise depuis 10 ans maintenant ? Cette troupe, très appréciée des Blésois et Blésoises, ne fait passer aucun message politique mais tout simplement un bon moment aux spectateurs.
Je vous invite à venir voir un de leur spectacles en espérant voir votre avis changer.
Cordialement.
Au passage, vous pourriez au moins signer vos articles.
Bonjour,
Comme le montre le visuel que nous avons reproduit pour illustrer cet article, Agglopolys cultive volontairement une ambiguïté en titrant « Agglopolys, 50 ans ça se fête ! »
Quant à notre supposée ignorance sur la question, je pense qu’il est toujours téméraire de juger les gens sans les connaître.
L’auteur de cet article, Miguel de Peyrecave, a été conseiller municipal de Blois pendant 13 ans, et a suivi la mise en place de al CAB dans un premier temps, puis d’Agglopolys.
Précisément, nous avons critiqué le périmètre de cette pseudo-agglomération qui représente une nouvelle strate supplémentaire dans le mille-feuilles territorial, sans que les transferts de compétences se soient traduits par des économies correspondantes pour la ville de Blois et les communes membres.
La confusion entretenue par Agglopolys tend à mélanger l’intercommunalité précédente, basée sur des syndicats dont les périmètres correspondaient à leur objet (un syndicat d’adduction d’eau n’a pas forcément le même périmètre qu’un syndicat de collecte des ordures ménagères) et qui fonctionnait sur un principe de délégation et non de transfert, ce qui laissait aux élus des communes, élus au suffrage direct, un pouvoir de contrôle plus important.
Pour ma part, j’avais expliqué tout cela dans une plaquette présentant un premier audit de l’Agglo en 2007. Les questions soulevées alors n’ont toujours pas été résolues, et sont plus que jamais d’actualité.
Pour le jeu de mots sur le nom de votre troupe, je suis désolé que vous l’ayez considéré comme une insulte. C’était bien sûr Agglopolys qui était visé, et en conclusion de notre article, nous avons même indiqué les dates des 5 représentations, notre intention n’était en aucun cas de critiquer votre travail.
En espérant avoir apporté quelques éclaircissements,
Michel Chassier
Conseiller municipal de Blois (1995-2008) et Conseiller régional de Loir et Cher.