Analyse, Loir et Cher, Région Centre-Val de Loire Précédent Suivant

Mensonges et espérances du Baccalauréat

Objectif : 80% de réussite. Aux examinateurs de se débrouiller pour y parvenir coûte que coûte.

Certains journalistes (Nouvelle République du 19 juin) sont surpris d’apprendre que les notes du Bac sont gonflées artificiellement alors que cela se fait depuis des décennies sur les consignes ou ordres du ministre de l’éducation nationale UMPS. Pour le plus grand malheur des candidats qu’on entretient dans une illusion destinée à les endormir et à leur laisser croire que l’Université les attend. Afin de diminuer les statistiques du chômage et de fermer les yeux sur la baisse du niveau scolaire. Ce mensonge perpétuel sur la présentation réalité de ce que vivent les Français commence pourtant à être dénoncé. Les Français ouvrent les yeux.
En tant que correcteur nous avons plusieurs fois assisté à des modifications de notation par le président de jury, cela avec la bienveillance de certains professeurs et syndicats. Les notations sur 24 au lieu de 20 sont fréquentes et ce n’est pas une nouveauté. Ce qui est surprenant c’est que ce soit le syndicat SUD Education qui s’en émeuve alors qu’il est le premier à faire preuve d’un laxisme évident dans ses directives pédagogiques très politisées.
Au FN nos estimons que le Baccalauréat doit être maintenu avec davantage d’exigences de connaissances, de compétences objectives et indiscutables. Le laxisme que nous constatons dans les épreuves de français devrait être rectifié par une plus grande fermeté vis-à-vis du respect de l’orthographe, de la rédaction des copies dans un « français de France » et un souci de la présentation et de l’organisation des idées argumentées par de faits. L’étude de l’histoire devrait rétablir la connaissance de la chronologie, vecteur essentiel de la compréhension des évènements. A cet égard, il ne faudrait pas automatiquement transmettre dans les énoncés la chronologie aux candidats qui devraient la connaître.
L’attitude du Ministère qui consiste à juger chez le candidat ce qui va plutôt que ce qui ne va pas n’exclut ni la rigueur ni l’objectivité. Mais la démagogie pèse sur la Rue de Grenelle depuis le plan (communiste) Langevin-Wallon de l’après –guerre et le Mammouth continue de s’alourdir par le nivellement. Nous n’oublions pas combien de temps il aura fallu pour que soient publiés les résultats des Etablissements scolaires dans lesquels on constate qu’avec moins de moyens les établissements privés ont de meilleurs résultats.
Conscients des limites du Baccalauréat qui repousse une échéance, celle de la sélection dont le personnel politique ne veut pas mais qui se fait par des voies plus subtiles et financières, nous souhaitons bon courage et un excellent travail aux candidats au Bac de 2013 …et à leurs parents qui devront assumer la suite de leur scolarité supérieure…

Miguel de Peyrecave

Professeur agrégé de l’Université (er)

NDLR : Madame le Recteur déclarait dans la Nouvelle République être attentive à la bonne tenue du baccalauréat. Le même jour, le quotidien « Le Monde » publiait un article indiquant que les salles d’examens étaient dotées de détecteurs de téléphones portables pour éviter la fraude.
Petite information recueillie hier soir auprès d’examinateurs : dans l’académie d’Orléans-Tours, il n’existe que 2 détecteurs pour 60 sites d’examen… Sans commentaire !