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Rythmes scolaires : qui s’intéresse à nos enfants ?

Nos écoliers sont fatigués : par l’école ou par la télévision ?
Après un vote, parents et enseignants ont marqué hier leur nette préférence pour l’école le mercredi plutôt que le samedi. Ce qui conduit le maire de Blois à se réjouir sur Facebook en disant « c’est ça la véritable démocratie ! ». A voir ! Ca se discute, quand on sait que la participation était seulement de 33%, ce qui est peu. Imaginons que le taux de participation aux prochaines élections municipales soit seulement de 33%, la Nouvelle République ne pourrait pas qualifier de « joli taux » comme elle le fait aujourd’hui et le maire serait mal élu.
Cette consultation est un os à ronger qui a été jeté en pâture par le ministère de Vincent Peillon pour faire patienter les parents et les municipalités qui désespèrent de devoir payer davantage d’impôts en leur laissant croire qu’ils ont leurs destins en mains.
Les parents et les enseignants qui ont répondu – peut-être en suivant les consignes de la FCPE ? – ont-ils privilégié l’intérêt de l’enfant, ou bien ont-il voulu défendre leur sacro-saint week-end ?
En effet le choix proposé était entre travailler le mercredi matin ou travailler le samedi matin.
Il faut rappeler que si la semaine avait été réduite à 4 jours lors de la suppression du samedi matin, c’est que beaucoup d’enseignants et de spécialistes considéraient qu’une coupure était nécessaire en milieu de semaine pour les jeunes enfants du primaire.
Tout cela est oublié en fonction de considérations plus ou moins égoïstes, en tout cas étrangères à l’école.
On nous dit maintenant que deux jours de repos consécutifs sont nécessaires pour que l’enfant… et l’enseignant se reposent.
Mais au fait, qu’est-ce qui fatigue le plus l’enfant ? L’école ou la télévision et autres jeux sur ordinateur qui les absorbent de plus en plus, au point de créer une véritable addiction ?
En même temps, si les horaires et rythmes scolaires ont leur importance, il ne faudrait pas oublier la question majeure des programmes qui ne donnent pas la priorité aux savoirs de base : lire, écrire, compter en dehors de tout formatage de la pensée unique. Ni à la sécurité des personnes et des biens. L’école n’est plus le sanctuaire annoncé de l’enfance et de l’étude mais la porte ouverte sur les désordres de notre société et les réformes à répétition.
Et si la faillite de l’Etat est désormais reconnue et connue de tous, que faudra-t-il de plus pour les Français s’aperçoivent de la faillite de leur système éducatif ? Au sein de l’OCDE, la France recule d’année en année dans le classement en matière d’éducation.
Mais pour comprendre les causes de ce recul, il faudrait aussi aborder des questions « sensibles ».
Ne comptez pas pour cela sur l’UMPS, qui a cogéré le système depuis plus de 40 ans.
D’ailleurs, si l’Education nationale a le plus grand mal à recruter les maîtres et les professeurs c’est qu’il y a un très grave problème au sein de l’Ecole.
Cette consultation sur les rythmes scolaires est un cautère sur une jambe de bois. Marc Gricourt n’a aucune raison de se réjouir mais plutôt de s’inquiéter pour 2014.
En attendant, le débat est ouvert sur notre blog, n’hésitez pas à nous faire part de votre point de vue. 

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