Analyse, Loir et Cher

Sologne des rivières : manoeuvres politiciennes autour d’une communauté moribonde.

Sologne des rivières : manoeuvres politiciennes autour d'une communauté moribonde. dans Analyse prologis2-300x223L’échec de Prologis a-t-il sonné le glas de la CCSR ?
Le dernier conseil de la communauté de communes de la Sologne des Rivières s’est tenu mercredi soir à Selles-Saint-Denis pour entériner le budget primitif pris par arrêté préfectorale après avis de la Chambre régionale des comptes (la Nouvelle République du 27 juillet).

On se souvient en effet que le budget n’avait pas pu être voté suite au départ des représentants des communes rurales qui avaient quitté la séance en signe d’opposition.
L’affaire n’est pas nouvelle, puisque cette situation de conflit entre Jean-Pierre Albertini le président de la communauté et Agnès Thibault… pourtant tous deux issus du MoDem, remonte à 2010 !
C’est l’année ou la Ville de Salbris vote un budget en déséquilibre, ce qui constituait de la part de Jean-Pierre Albertini à la fois un acte de communication et de provocation, mais aussi une manière de faire accepter aux Salbrisiens une hausse de la fiscalité… dans la mesure où elle était imposée par le Préfet !
L’origine de cette situation financière difficile s’explique en grande partie par l’échec du projet Prologis, qui devait créer 600 emplois, mais qui s’est heurté aux intérêts particuliers des propriétaires… qui évoluent dans les milieux du CAC 40 !
Et par voie de conséquence, c’est l’équilibre du budget de la Communauté de communes qui était fragilisé.
D’autant plus que Agnès Thibault entraînant la fronde des maires ruraux avait refusé la mutualisation des services avec la Ville de Salbris, ce qui aboutit à la création d’emplois supplémentaires, venant alourdir le budget de fonctionnement !
En même temps, le « Jardin d’entreprises » de Selles Saint Denis ne connaît pas le succès escompté.
Comme le notait déjà la Chambre Régionale des Comptes dans un rapport du 13 septembre 2011, « Au fur et à mesure de l’avancement du projet communautaire, deux visions du développement du territoire ont été en opposition croissante, situation confortée par les difficultés juridiques et économiques affectant le territoire de la communauté de communes de la Sologne des Rivières. Ainsi, de nombreux recours de riverains conjugués à la crise économique actuelle ont retardé ou annulé d’importants projets de restructuration du territoire (implantation de l’entreprise PROLOGIS, aménagement des anciens terrains de GIAT Industries, terrain d’accueil des gens du voyage) ; il en a résulté une absence de rentrées fiscales et des coûts supplémentaires (frais de justice, études de faisabilité obsolètes, reports de travaux…). Ainsi, le projet PROLOGIS (plateforme logistique de 250 000 m2 et 600 emplois) a-t-il été définitivement abandonné. D’autres réalisations n’ont pas engendré les revenus escomptés, susceptibles de couvrir les annuités d’emprunt (la zone d’activités du « Jardin d’entreprises » à Selles-Saint-Denis) et l’exercice de nouvelles compétences (petite enfance-jeunesse), à compter de 2008, a augmenté sensiblement les dépenses de personnel sans que les recettes suivent la même évolution.« 
De plus, dans les statuts de la CCSR la commune de Salbris, bien que représentant environ 40 % de la population totale ne dispose que de 11% des voix, ce qui qui rend la Communauté ingouvernable.
Mais comment le maire de Salbris pourrait-il s’en plaindre puisqu’il a accepté ces statuts en 2003 ?
Alors pourquoi ce nouveau refus de vote du budget primitif 2013 ?
Parce que pour financer les dépenses de fonctionnement de la CCSR, malgré une diminution drastique des dépenses d’investissement (431 337 euros contre 1 042 101,79 euros) le président Jean-Pierre Albertini proposait une hausse de la CFE (cotisation foncière des entreprises) de 3%.
Les opposants n’avaient pas de proposition alternative, car la seule solution consistait à s’attaquer au budget de fonctionnement.
Ils ont par conséquent choisi la politique de la chaise vide, pour ne pas cautionner cette hausse, sachant qu’elle serait imposée par la CRC et le Préfet. Autrement dit, Agnès Thibault et ses amis ont fait à peu près la même chose que Jean-Pierre Albertini en 2010 pour Salbris : ils ont délégué leur responsabilité au Préfet !
D’ailleurs, si Agnès Thibault parvient à réunir une majorité pour s’opposer au budget, pourquoi ne prendrait-elle pas la présidence de la CCSR ?
Pour notre part, nous renvoyons les deux camps dos à dos. Tout cela donne aux citoyens de la CCSR une bien piètre image de leurs élus.
Mais cela pose également le principe de fonctionnement des ces communautés de communes, dont on peut constater une fois plus que loin d’entraîner les économies budgétaires attendues du fait de la mutualisation des moyens, elles constituent une nouvelle strate budgétivore du mille-feuilles territorial, souvent dénoncé mais jamais réformé.
Car pour beaucoup d’élus, ce n’est pas un mille-feuilles, c’est d’abord un fromage !
Références : le Petit Solognot du 12/01/2012, rapport de la CRC du 13/09/2011 :  CLR2012015, avis de la CRC du 2/07/2013 suite à la saisine du Préfet :  CRC CCSR budget primitif 2013.
Ajoutons que dans le projet de schéma départemental de coopération intercommunale, la CCSR doit fusionner avec la communauté de communes du Romorantinais et du Monestois…

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Fédération Départementale du Front National de Loir et Cher

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