Entre réglementation abusive et réforme territoriale, quel avenir pour nos communes ?
Marine Le Pen à l’écoute des maires ruraux d’Indre et Loire en avril 2013 : le Front National demeure convaincu que le maillage communal demeure le dernier rempart de la démocratie de proximité, face à une classe politique UMPS qui poursuit son projet de mise sous tutelle des petites communes, pour instituer un véritable système féodal.
L’association des maires de Loir et Cher a tenu son assemblée générale annuelle à Contres sous la présidence de Philippe Sartori et du maire de Contres, Jean-Luc Brault (la Nouvelle République du 9 septembre).
Nous ne sommes pas étonnés que les maires se soient plaints de l’excès de règlementations et de normes qui alourdissent la réalisation des projets communaux, de la faiblesse des contributions de l’Etat qui rendent incertains les comptes publics. Les Français le savent car ils en sont les premières victimes.
On sait par exemple que la fermeture des Carlines ou celle de l’auberge de Montlivault sont dues, en partie, à la mise aux normes trop coûteuse des ces centres.
Le préfet a volontiers reconnu qu’il y avait un « ras le bol normatif », malheureusement il n’en a pas tiré la conclusion qui s’imposait c’est-à-dire faire en sorte que ce « ras de marée normatif » soit tempéré et surtout, pas plus que les autres intervenants, il n’en a dénoncé les causes.
L’association a aussi, à juste titre, rappelé combien les maires sont exposés à l’agressivité verbale et physique de certains administrés, souvent les mêmes. A ce propos, nous regrettons que l’association des maires de Loir et Cher ne monte pas systématiquement au créneau pour défendre les maires agressés, ce qui a été le cas à plusieurs reprises dans la vallée du Cher, à Meusnes ou encore à Billy.
Par ailleurs, nous n’avons pas le souvenir que l’association ait défendu publiquement, dès le début, la commune de Chambord et son maire, André Joly, même si elle vient de le faire, tardivement, après l’association des maires ruraux.
Quant à la réforme territoriale, elle est perçue comme nécessaire, mais source d’interrogations… voire d’oppositions.
De même, la question des dérives de l’intercommunalité n’ont bien entendu pas été abordées dans le fief du maire de Contres.
En somme, on se demande si les assemblées générales de l’association des maires de Loir et Cher ne sont pas seulement destinées à vider le trop plein du ras le bol des maires qui n’en peuvent plus.
De façon que le lendemain ils puissent retourner à la mairie avec l’illusion que le pouvoir les a entendus. Alors qu’il ne les a pas écoutés.
Pour notre part, nous rendons hommage aux centaines de maires qui, en Loir et Cher, se dévouent au bien public malgré les lourdes pressions administratives et la faible marge de manœuvre dont ils disposent.
La vocation de maire est en danger !