Rendez-vous de l’Histoire : le débat n’a pas eu lieu.
Exclu du débat sur le Front national aux Rendez-vous de l’Histoire, Michel Chassier est cependant intervenu pour dénoncer quelques dérapages inacceptables. Espérons que la leçon sera retenue par les organisateurs.
Dans le cadre des « Rendez-vous de l’Histoire », un débat d’actualité était organisé par le journal « le Monde » sur le thème « le Front national est-il d’extrême droite » ?
En tant que Secrétaire départemental du mouvement, Michel Chassier s’est naturellement adressé aux organisateurs des RVH pour demander à participer au débat, lesquels ont répondu par mail, en promettant de lui « réserver un espace de parole lors du débat » (mail signé de Clémentine Tournay).
Promesse non tenue, puisque l’animateur de la table ronde, Gérard Courtois a fait savoir qu’il n’était pas possible de modifier le dispositif.
Pourtant notre demande était parfaitement fondée. La meilleure preuve est que le débat »les socialistes, la guerre et la paix aujourd’hui » était animé par deux intervenants du parti socialiste ! On est jamais si bien servi que par soi-même !
Un autre débat, « Regards intérieurs sur la CGT, le PSU et le PS » était animé par Sylvie Guillaume, député européen PS, Pierre Brana, ancien député PS, et Pierre Zemor ancien conseiller de Michel Rocard et ancien conseiller régional PS d’Ile de France. Encore 3 socialistes !
Il sera difficile au président des RVH, Francis Chevrier, de balbutier le moindre commencement d’explication pour justifier que nous soyons exclus de cette table ronde.
En tout cas, le parti pris idéologique de M. Chevrier est à nouveau amplement démontré !
Dès lors, il fallait s’attendre à l’habituel procès stalinien, avec 5 procureurs, sans avocat, et sans que l’accusé puisse même prendre la parole… à moins de faire son autocritique ?
La première intervenante, Nonna Mayer, fut plutôt modérée, malgré de nombreuses inexactitudes ou interprétations assez orientées.
Parlant des origines du Front national, elle cite Pierre Poujade, dont l’organisation de défense des commerçants est qualifiée d’antisémite ! Pas gentil pour un homme qui a été nommé au Conseil économique et social par François Mitterrand, et qui soutenait Chevènement en 2002 !
Autre « preuve » des liens du Front national avec l’extrême droite : la présence en son sein de défenseurs de l’Algérie française. C’est un peu court, quand on sait que l’un des principaux dirigeants politiques a s’être engagé pour la défense de nos départements algériens était un certain Georges Bidault, ancien président du Conseil national de la Résistance pendant le seconde guerre mondiale ! Nous pourrions aussi citer Jacques Soustelle, sans doute un dangereux extrémiste…
Puis vint le tour d’Alexandre Dezé, chargé de trouver dans le programme du Front national des « preuves » de son appartenance à l’extrême droite.
Dans un débat normal, il aurait pu exposer ses thèses et un représentant du FN aurait pu lui répondre.
Mais ici point de débat, seulement cette série de monologues.
Cependant, il y a un moment où Alexandre Dezé a dérapé, en osant prétendre que la « préférence nationale » était une forme de xénophobie !
Un peu fort de café quand on sait qu’il s’agit d’une disposition largement pratiquée dans de nombreux pays, y compris démocratiques, et que la SFIO avait déposé une proposition de loi en ce sens en 1931 !
Michel Chassier intervient alors pour protester : « c’est scandaleux, ça n’a aucun rapport !«
Alexandre Dezé : « réserver les emplois ou les aides sociales aux nationaux, c’est bien de la xénophobie« .
Michel Chassier : « pas du tout, beaucoup de pays le font, vérifiez donc l’éthymologie » [NDLR : du mot "xénophobie".]
Alexandre Dezé : « mais la préférence nationale ou priorité nationale figure bien dans le programme ?«
Michel Chassier : « tout à fait, mais rien à voir avec la xénophobie« .
Alexandre Dezé : « vous avez lu le programme de votre parti ?«
Michel Chassier : »certainement mieux que vous !«
Alexandre Dezé : « alors prouvez que ce n’est pas de la xénophobie !«
Michel Chassier : « ce n’est pas à moi de prouver, c’est à vous : actor incombit probatio !«
Sur ces mots l’échange se termine (*), et Alexandre Dezé poursuit son intervention, en faisant davantage attention au choix de ses mots.
Ensuite l’intervention de Sylvain Crépon sur le thème d’un « nouveau Front national » fut nettement plus universitaire. Son analyse sur l’évolution du Front national, dans le domaine économique en particulier était intéressante, encore que le format de cette table ronde était un peu court pour approfondir le sujet, et que certains points de vue auraient pu être discutés, mais il n’y avait pas d’agressivité ni de propos extrémistes comme ceux de l’orateur précédent.
Puis vint le « numéro » de Caroline Fourest, invitée ès-qualité de pourfendeuse du Front national, probablement pour « faire de l’audience » !
Numéro d’une extraordinaire mauvaise foi, jalonné par ses calomnies habituelles.
D’emblée, agacée par notre présence, elle qualifie les brèves interventions de Michel Chassier comme une tentative d’intimidation pour empêcher les adversaires du Front national de s’exprimer !
Alors que bien au contraire c’est le Front national qui est interdit de débat !
D’ailleurs, les vilains du Front national en veulent à la liberté de la presse, puisqu’ils intentent des procès ! Diable, « cet animal est très méchant quand on l’attaque il se défend !«
Et si l’on parlait des centaines de procès dont nous sommes accablés, le plus souvent pour avoir dit une vérité qui dérange ? Encore une fois, Mme Fourest tente de faire croire au contraire de la vérité.
Et saviez-vous non le seulement que le Front national ose se défendre en justice, mais qu’il a un avocat « catholique intégriste » ! Sans doute un crime aux yeux de Caroline Fourest.
Bien sûr nous avons eu droit au couplet sur les manifestations contre la loi sur le simulacre de mariage homosexuel et son « agression ».
En réalité, Caroline Fourest accompagnait un groupe d’extrémistes, les FEMEN, qui s’est livré à une agression contre des manifestants pacifiques, dont des femmes et des enfants. Les agresseurs ont fait l’objet d’une plainte pour « violences aggravées, en réunion, en préméditation, sur mineur de moins de 15 ans, avec armes, et en raison de l’appartenance des manifestants à la religion catholique et injures en raison de l’appartenance des manifestants à la religion catholique » et Caroline Fourest pour «complicité de violences aggravées».
Qu’elle se soit fait légèrement « zlataner » dans la bousculade qui s’ensuivit n’enlève rien à sa responsabilité.
Au passage l’accusation classique et ringarde : le Front national rendrait « les immigrés » responsables de tout ! Enorme mensonge qui prouve à lui seul la mauvaise foi de Mme Fourest, à moins que ce ne soit son ignorance. Jamais personne au Front national n’a dit une chose pareille. Au contraire, Jean-Marie Le Pen a dit, et répété des centaines de fois : « je n’en veux pas aux immigrés, venus chez nous pour fuir la misère et trouver une vie meilleure, j’en veux à nos dirigeants qui sont responsables de cette situation.«
Une fois de plus nous aurions pu lui répondre, si nous avions eu la parole.
Le reste de ses propos ne présente pas beaucoup d’intérêt, nous sommes là aux antipodes du débat « universitaire », mais en plein dans l’invective partisane. Rien de surprenant.
La parole est alors redonnée à Nonna Mayer, pour une étude « sociologique » de l’électorat du Front national.
Qui commence mal : selon elle, au départ, l’électorat du Front national provenait plutôt de la droite bourgeoise. Elle cite à l’appui un résultat dans le XVIème arrondissement de Paris.
Or, la percée électorale du Front national s’est faite au cours de 3 élections partielles en 2003 : à Dreux, où ce sont les quartiers populaires qui ont voté pour Jean-Pierre Stirbois, à Aulnaye sous bois, ville ouvrière à une époque où il y avait encore des usines, et dans le XVIIIème arrondissement de Paris.
Le cas du XVIème évoqué par Mme Mayer s’explique par le ralliement du député sortant Edouard Frédéric-Dupont au Front national. C’est une exception, dont elle se sert, de façon fort peu scientifique, pour en faire une généralité.
Ce n’est d’ailleurs pas une nouveauté. dans les années 90, une thèse avait été soutenue sur le Front national en Région Centre, expliquant que notre mouvement faisait ses meilleurs scores… dans les quartiers « bourgeois » !
Plutôt étonnant lorsque l’on sait qu’à Blois, par exemple, le FN faisait à cette époque des scores de 4% au bureau de vote de l’Hôtel de Ville, quartier « bourgeois », et des scores de 15 à 20% dans les bureaux de la ZUP, quartier populaire.
Mais pour l’auteur de cette thèse, ces résultats contredisaient l’analyse marxiste, donc il fallait truquer les résultats.
Dans la démonstration de Mme Mayer, puisque le Front national est de droite extrême, son électorat originel ne peut pas venir du peuple.
Mais comme il devient impossible désormais de nier l’importance du vote populaire, jeune, et de plus en plus féminin en faveur du Front national, nos doctes universitaires ont une autre explication.
Concédant qu’il y a quand même « quelques » cadres supérieurs et professions intellectuelles dans les rangs du FN, Nonna Mayer nous explique que le vote FN est globalement corrélé au niveau d’instruction, dans le sens où plus le niveau d’instruction serait élevé, moins on voterait FN !
Autrement dit, les électeurs du FN sont de pauvres gens qui n’ont rien compris, pour ne pas dire des imbéciles !
Dans la salle, un jeune apprenti militant de FN se sent insulté par de tels propos.
Quel mépris du peuple et de la démocratie !
Comme toujours, le débat ayant un peu débordé, le temps réservé aux questions est limité à moins de 5 minutes !
Michel Chassier aura cependant le mot de la fin, prenant le micro en bas de l’amphithéâtre : « Il n’y a rien de nouveau dans ce type débat, nous y avons déjà eu droit des dizaines de fois à la radio ou à la télévision. En résumé, le peuple se trompe, le peuple ne comprend pas, le peuple vote mal, et vous prétendez lui donner des leçons. J’ai bien l’impression que ça ne marche pas !«
En effet, le peuple est certainement plus intelligent que ne le pensent ces universitaires partisans, le peuple à des yeux pour voir ce qui passe autour de lui, le peuple comprend, et nous n’avons presque pas besoin de mots pour qu’il nous comprenne !
Après les 14 adhésions de mercredi soir, ce sont encore 4 adhésions nouvelles que nous avons enregistrées en cette fin de semaine.
Les chiens aboient, la caravane passe.
Et à la sortie ce sont deux jeunes présents dans le public, un étudiant en droit et un étudiant en histoire, qui sont venus nous saluer et féliciter Michel Chassier pour ses interventions. Et ils nous parlé de la chape de plomb idéologique qu’ils subissent dans l’université française !
(*) la Nouvelle République rend compte de cet échange de façon partielle, partiale en ne citant que la question d’Alexandre Dezé.
Oui où était le FN ?! Un débat politique sans le principal concerné n’est pas un débat ! Heureusement que vous étiez là Monsieur pour relever le niveau ! Et ouai, ptète qu’on a pas bac+2, mais nous on sait réfléchir ! On connait les grands enjeux qui sous-tendent la politique noys !
d’abord mes félicitations à M. Michel Chassier !!!!
Je n’ai pu assister au « débat », mais vu la qualité du CR ci-dessus, je pense qu’il a été parfait dans son rôle de porte parole de la vérité des faits.
Ce simulacre de « débat » (à la sauce bien pensante) montre combien ces gens sont déconnectés de la réalité, de ce que pense sourdement le peuple et d’ailleurs tous ceux qui restent libres (au moins dans leur tête).
Ce faux débat, avec de faux intellectuels, montrent la faiblesse qui est la leur.
Débattre ce serait reconnaître que leur « information », que leur « science » n’est jamais qu’une simple opinion et qu’elle ne s’accorde pas avec les faits.
Leur attitude montre bien que rien à changé chez eux, ce sont des staliniens, pas des démocrates :
vous n’êtes pas d’accord avec moi !
je m’arrange pour que vous perdiez votre travail ou pour vous nuire d’une façon ou d’une autre,
vous manifestez !
je donne l’ordre à ma police de vous arrêter sur n’importe quel prétexte
vous persistez dans votre refus de recevoir « la lumière » !
je vous envoie dans un camp.
L’histoire, la véritable histoire doit être libre et faite par des hommes libres !!!
Les seuls qui semblent dignes de louange, ce sont les journalistes français. Pas certains journalistes français, non : tous les journalistes français. Et dire que certains journalistes français manquent d’impartialité, c’est faire preuve d’extrémisme selon la dame. Un journaliste français, selon la dame, est, par essence, intouchable, lumineux, génial, même s’il parle de ce qu’il ne connait pas …En tout cas, Caroline Forest est une grande journaliste française. .C’est évident. Et je m’en souviendrai de ses merveilles paroles et démonstration en public ..Pauvre France
Il y a des femmes juives, catholiques, bouddhistes et athées surtout. Et il y a des musulmanes à qui l’on interdit d’être des femmes. Un racisme suintant, dont les causes restent à élucider. On peut douter qu’il s’agisse de la simple influence des médias comme le subissent les citoyens lambda et perméabilisés. Mais pour qui travaille Mme Fourest ? C’est un pigeon lâché dans la nature par une communauté se servant d’elle pas par hasard ,désemparée cette fille qui n’a aucun sens de la vie et de sa propre personne pour faire l’idiote du village à poils (Femen) sur les grand boulevard parisien pour se donner de l’influence alors que son cerveau désemparé de la vie humaine .. Elle cherche seulement une place de soleil …
En tout cas, le Front national est devenu son fonds de commerce !
Effectivement rien de nouveau !
Ils osent appeler cela » débat » alors qu’ en fait ils ne prèchent que pour des convertis.
Un débat ou l’opposition est interdite, moi j’ appelle cela de la dictature !
ILS SE FOUTENT DE QUI ? CA VA DURER JUSQU’A QUAND QU’ON DE SE FOUTRE DU FRONT NATIONAL FRANCAIS ????