Immigration, Loir et Cher Précédent Suivant

Mer : un chantier qui pose quelques questions.

Depuis le mois de juin dernier a débuté un étrange chantier au numéro 6 de la rue Brossillons juste derrière les abattoirs Sergent. En quelques semaines s’est érigé un immense bâtiment sur 4 niveaux, avec de nombreuses fenêtres, en lieu et place de l’atelier du tailleur de pierre qui a fait faillite l’année dernière.
Pourtant demande de rénovation et d’agrandissement de l’atelier, déposée en avril dernier a fait l’objet d’un refus de certificat d’urbanisme de la mairie le 23 mai 2013 au motif qu’il s’agit d’une zone industrielle où il n’est pas permis de construire des logements. Or le projet déposé prévoyait la construction d’un bureau et de six logements meublés par la SCI My Habitat, créée le 20/1/2012 et sise à la même adresse, et la Société Technics As de M. Mohamed Arslan, entrepreneur du BTP.
Le dossier a été rejeté ensuite par la DDT le 6 juin 2013 aux mêmes motifs : le demandeur cherchait a contourner la loi qui autorise les hôtels dans les zones d’activités en construisant des appartements meublés (qui ne relèvent pourtant pas de la même législation).
Ces deux décisions ont été rendues publiques et affichées en mairie et en préfecture mais Monsieur Arslan persiste à prétendre qu’il aurait eu un accord oral du Directeur Technique de la Mairie de Mer, ce que ce dernier dément formellement.
Néanmoins, au vu de l’ampleur des travaux débutés discrètement pendant l’été, et le raccordement sans soucis aux différents réseaux, il est probable que l’entrepreneur bénéficie de soutiens occultes à la Mairie, ou pour le moins d’une certaine passivité. Qui ne dit mot consent.
Une enquête de la Gendarmerie et de la Police Nationale est en cours. On connaît l’importance des problèmes de corruptions dans les travaux publics, et une affaire importante avait déjà eu lieu à Mer.
Il est intéressant de noter que le conseiller municipal Omur Simsek (*) qui prépare une liste communautaire turque pour les prochaines municipales a été vu a de nombreuses reprises sur le chantier.
De plus les horaires et les comportements de nombreux ouvriers sur le chantier laissent penser a un recours massif à du travail dissimulé : lors des visites de contrôle de la Police Municipale, les ouvriers présents sur le chantier se sont systématiquement enfuis par derrière et le chef de chantier, faisant mine de ne pas comprendre le français, a évoqué (sans rire) une séance de “bricolage entre amis”, donc sans contrat de travail ni déclaration, ni facture.
Les rumeurs les plus folles évoquent la construction d’une école coranique clandestine ou la construction illégale d’une troisième Mosquée à Mer mais il semble plus probable qu’il s’agisse de logements destinés a accueillir des membres de la communauté turque ou des candidats à l’immigration auxquelles les sociétés de M. Arslan et de ses amis n’auront aucun mal à fournir un contrat de travail, afin d’obtenir facilement des autorisations de séjour ou alors des logements aux normes visant à faciliter des regroupements familiaux venus de Turquie.
A l’heure actuelle les travaux se poursuivent malgré les nombreuses alertes émises par les citoyens et les membres actifs de notre mouvement depuis le début de l’été, l’entrepreneur n’a pas été inquiété, les tractopelles creusent des canalisations et détruisent les murs extérieurs donnant sur la rue, sans que la mairie ni la préfecture ne lèvent le petit doigt.
Vive la République.
(*) élu en 3ème position sur la liste divers gauche « Mer différemment » en 2008 qui avait obtenu 10,87% des suffrages exprimés.

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