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Honneur à la France profonde de 14-18

Ce matin 10 novembre 2013, je me suis arrêté devant le monument aux morts de Blois. J’ai essayé de faire le compte des Blésois qui sont morts au champ d’honneur de 1914 à 1918. Ils étaient si nombreux et leurs noms si serrés que j’ai eu du mal à terminer car ma vue se brouillait au fur et à mesure que je lisais et comptais leurs noms.
Je comprenais alors la saignée de la « Grande Guerre » et devinais le courage héroïque de ceux qui ont combattu sur la Marne, en Champagne, sur les Hauts de Meuse, au Chemin des Dames ou sur la Somme. Tous ces noms évoquent la France profonde des combattants de 1914, nos ancêtres à nous.
Des Français de souche, qui doivent être honorés, des Bretons, des Corses -le premier nom cité sur le monument de Blois est Albertini – des Auvergnats et des Tourangeaux, des Champenois et des Lorrains, des Savoyards et des Basques qui se sont sacrifiés pour nous.
En vrais patriotes, nous allons bien sûr accompagner les autorités politiques et militaires qui vont commémorer ce douloureux et bel anniversaire national. Mais, comme Jean Yves Le Gallou, nous estimons qu’il ne faut pas laisser brouiller le message patriotique.
François Hollande, dans sa manœuvre commémorative, n’hésite pas à trahir les faits pour servir l’idéologie mondialiste et cela il le fait en 3 temps.
D’abord, en jumelant le 70e anniversaire de 1944 et le 100e anniversaire de 1914. Pour permettre à l’événement le plus récent d’occulter le plus ancien tout en répétant à l’infini la « grand-messe antifasciste, paravent du politiquement correct ».
Ensuite, en focalisant les commémorations sur le rôle des troupes coloniales : rôle important lors du débarquement de Provence en 1944 (*) mais marginal de 1914 à 1918 (5% des tués, un mort sur 20).
Enfin, en centrant les débats autour de la réhabilitation des fusillés (0,05% des morts, un mort sur 2000, y compris les condamnés à mort de droit commun). Même si l’on peut comprendre la lassitude et la révolte des soldats devant la prolongation de la guerre, il n’est pas légitime de faire des fusillés pour l’exemple le cœur de la commémoration du centenaire de 1914 (**). C’est en première ligne dans les tranchées de la Marne, des Hauts de Meuse et de la Somme que bat la mémoire française. Là où nos ancêtres tentaient de vaincre ou tout simplement de survivre.
Voilà pourquoi nous nous recueillons devant les listes de nos aïeux combattants, blessés ou morts pour la France. Avec une profonde émotion et une reconnaissance infinie qui nous incite à respecter scrupuleusement la vérité historique.
Vous aussi, rendez-vous demain devant le monument aux morts de votre ville, de votre village. Lisez les noms qui sont gravés dans la pierre, et souvenez-vous.
C’est cela le devoir de mémoire.

(*) encore faudrait-il rappeler que les 409 000 hommes de l’armée d’Afrique, on comptait 176 000 « pieds noirs » soit près de 20 % de la population, un record absolu, et 233 000 Français d’origine musulmane, soit 3% de la population.

(**)  sans oublier un certain général que Léon Blum qualifiait de « plus humain de nos chefs militaires » et qui sut rétablir la confiance en mettant fin aux offensives suicidaires et inefficaces. Il a été ensuite promu Maréchal de France, mais il est pratiquement interdit aujourd’hui de prononcer son nom.

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