Loir et Cher Précédent Suivant

L’étiquette ne fait pas le bon vin

A Vendôme, l’unité de prévention et d’action sociale (UPAS), un service du conseil général situé avenue Jean-Moulin s’appellera désormais « Maison départementale de la cohésion sociale ». Monique Gibotteau, vice-présidente du conseil général, a justifié ce changement en disant « qu’avant, c’était un service de proximité et que maintenant on souhaite en faire un service proche des gens ». (la Nouvelle République 8/1/2014)
Il faudra qu’on nous explique la différence qui existe entre « un service de proximité » et « un service proche des gens ». C’est du pareil au même sauf que « maison » et « cohésion » sont des termes nouveaux et rassurants.
En somme, moins il y a de cohésion, plus on en parle.
Mais à force de vouloir rebaptiser les organismes ou repeindre les façades sans toucher à l’intérieur ou au contenu, certains croient qu’on change la réalité des choses. C’est faux. Les faits et le réel sont têtus comme les chiffres du chômage, de la dette, de la baisse des remboursements des médicaments ou de la hausse de la fiscalité.
Arrêtons de changer les étiquettes ou les appellations. Cela ne sert à rien et n’améliore pas la qualité d’un vin médiocre. Il n’y a que les gogos pour s’y laisser prendre.
Et surtout n’aggravons pas les dépenses publiques en recrutant de nouveaux personnels au motif que la décentralisation des services du Conseil général vers la « Maison départementale de la cohésion sociale » de Vendôme entraînerait de nouvelles dépenses.

NB : Nous espérons que cette nouvelle appellation n’a pas fait l’objet d’une enquête réalisée par un cabinet « d’experts consultants ». Nous aimerions aussi savoir le coût financier de cette modification sur tous les documents officiels. En période de crise, un sou est un sou. Tout compte.