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Blois : le retour du Front National au Conseil municipal

De gauche à droite : Michel Chassier, Mathilde Paris, Jean-Louis Berger, Annie Renaud.
(le « trombinoscope » des nouveaux élus se trouve dans la Nouvelle République du dimanche 6 avril).
Le Front National  est de retour au conseil municipal de Blois après 6 ans d’absence. Un retour en force puisque 4 conseillers viennent siéger, Mathilde Paris, Annie Renaud, Michel Chassier et Jean-Louis Berger. Plusieurs points sont à retenir de cette séance inaugurale.
- Alors que Michel Chassier avait posé sa candidature pour le poste de maire, d’une façon certes symbolique mais réelle dans la mesure où cela permettait de remercier les électeurs et de rappeler les objectifs du FN pendant les 6 années à venir, Jacques Chauvin n’a pas posé la sienne. Fatigue ? Renoncement ? Entente avec la gauche ? Pour nous, c’est une preuve de plus que l’UMPS existe puisque l’UMP n’ose même plus marquer ses différences. Et sans doute Jacques Chauvin craignait-il, à juste raison, ne pas obtenir les 5 voix de sa liste « recomposée » s’il avait présenté sa candidature.
- Chacun a remarqué que notre n°2, Mathilde Paris, qui s’était présentée sous son nom de jeune fille a été appelée publiquement par son nom d’épouse, Arnoulx de Pirey Paris. C’est curieux, surtout à une époque où la loi Taubira discrédite le mariage. Il y avait sûrement une raison pour cette présentation, mais laquelle ? Sans doute une raison « républicaine », imaginée par des élus « républicains » dont le FN ne ferait pas partie. Toutefois Michel Chassier a fait litière de cette classification entre « républicains » et « non républicains », en demandant au Maire de bien vouloir préciser en quoi le FN ne serait pas « républicain » comme les autres élus (voir l’intervention complète de Michel Chassier : Déclaration FN Michel Chassier. Pas de réponse sinon une invitation à un verre « républicain » !
- Dans son discours d’introduction Marc Gricourt a vanté les mérites de la démocratie, en citant les inévitables Hessel ou Spencer pour lesquels il y aurait quelque chose au-dessus de la démocratie. C’est une idée à creuser ! Michel Chassier a de son côté rappelé que la vraie démocratie c’est la proportionnelle intégrale, laquelle aurait donné 8 élus FN au conseil. Le maire s’est aussi « inquiété » des 48% d’abstentionnistes, sans toutefois aller plus loin dans sa réflexion. Mais peut-on parler de démocratie quand autant d’électeurs restent à la maison ? Il faut savoir que même avec seulement 25% le « système démocratique » fonctionne. Cela déjà été le cas pour l’élection de Nicolas Perruchot à une élection cantonale. Nous avons des risques de voir cette même abstention aux élections européennes. Mais là, la légitimité de l’élection sera remise en question…si le FN est en tête.
- Dans cette première séance, les élus FN ont proposé de réduire le nombre des adjoints afin de réaliser des économies comme cela a été annoncé pour le nouveau gouvernement. Non seulement cela leur a été refusé mais leur nombre passe de 11 à 15 sans compter 9 conseillers municipaux délégués chargés de les seconder. Une véritable armée mexicaine et une répartition des attributions dont nous aurons à reparler. Mais il faut y voir un signe politique, communautariste et clientéliste.
Bref, un bon galop d’essai pour nos élus qui ont vite compris les rouages de cette mécanique qu’est le conseil municipal et sont prêts à plonger dans les dossiers afin de proposer une autre voie pour Blois.

Mots-clefs :Blois, conseil municipal, élus, Taubira

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