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La note salée de l’EDF. Maintenant vous êtes au courant.

Nous évoquions sur ce Blog, il y a quelques jours, un article de la Nouvelle République qui dévoilait la complexité de la note EDF et qui, clairement, nous disait que c’était plus cher ailleurs. Ce qui, en filigrane, nous conduisait à admettre une hausse prochaine et probable. Une façon grossière d’y préparer les esprits ronchons.
Et bien, cela n’a pas tardé : 2 jours plus tard, le Conseil d’Etat contraignait le gouvernement à faire payer une facture d’électricité rétroactive à la plupart des foyers français.
Rappelez-vous, le Conseil d’Etat, la plus haute juridiction administrative, avait déjà pris plusieurs décisions similaires pour le gaz. Cette fois elle a retoqué les tarifs réglementés d’électricité d’EDF pour les particuliers, pour la période allant de fin juillet 2012 à fin juillet 2013.

En juillet 2012, peu après le retour de la gauche au pouvoir, le gouvernement Ayrault avait limité à 2% l’augmentation de ces tarifs, alors même que la Commission de régulation de l’énergie avait calculé qu’une hausse de 5,7% était nécessaire.
Vingt-et-un mois plus tard, le Conseil d’Etat a jugé que les tarifs des particuliers étaient «manifestement inférieurs au niveau auquel ils auraient dû être fixés en application des principes s’imposant aux ministres. »
En réalité, ce sont les concurrents d’EDF, dont l’entrée sur le marché a été favorisée par Bruxelles, qui avaient saisi le Conseil d’Etat. C’est curieux, on nous répète que la concurrence devait faire baisser les prix… ils augmentent !

Trois remarques :
- L’article de la NR visait-il à préparer les esprits à cette hausse ? Toute la presse était donc déjà au courant de la décision du Conseil d’Etat avant sa publication. Bizarre !
- Le lecteur de ce Blog a du mal à admettre que cette décision arrive, par hasard, juste APRES les élections municipales. Il en déduit que la plus haute juridiction administrative dépend du politique. Anormal.
- Le lecteur de ce blog a du mal à comprendre ce mécanisme de fixation des factures du gaz et de l’électricité. Comme le rappelle Florian Philippot, les directives européennes de libéralisation ne doivent plus dicter leur loi, l’Etat doit pouvoir maîtriser sa politique énergétique.