Blois : explication de texte d’un commentaire partisan.
« Des comparses beats »
Le lecteur qui lit tranquillement la Nouvelle République du 14 avril en prenant son café du matin sent, dès le départ, le parti pris de la rédactrice du papier qui « rend compte » de la dernière séance du Conseil.
Les élus du FN sont des « comparses » donc, selon la définition du Larousse des personnages muets ou des personnages qui jouent un rôle peu important au théâtre. Pas très sympa le terme de « comparse ». Maladresse, ignorance ou volonté de discréditer ? Choisissez.
Le style direct qui suit se veut familier quand elle se plaint à demi mot de la longueur des débats démocrates puisque les élus FN (qui sont pourtant des « comparses muets ») interviennent trop à son gré ou à celui du maire. Ce qui revient au même. C’est alors qu’elle écrit, condescendante et un peu cheftaine: « Allez contenir l’enthousiasme d’élus fraîchement sortis (ou ressortis) des urnes. » Elle connait pourtant les élus FN qu’elle a disséqués il y a plus de 10 ans. Comme le temps passe mais comme le fond acide reste.
Lorsque Michel Chassier débat calmement, elle constate qu’il « ne se départit pas de son sourire béat ». En français de France, « béat » veut dire qui manifeste exagérément son contentement. Est-ce bien le cas pour cet homme constant et serein, sans superbe ni agressivité. Aurait-elle employé cet adjectif pour Marc Gricourt qui avait des raisons d’être « béat »avec ses 57% ? Non, mais il faudra qu’elle nous explique de vive voix le sens de ce « béat » que nous percevons d’une façon péjorative et très subjective. Loin des canons de l’objectivité journalistique.
La droite « républicaine » face au FN.
Et la voilà qui persiste et signe avec son parti pris sémantique anti FN. Elle voit en Jacques Chauvin le représentant de la « droite républicaine », sous-entendant ainsi que le FN n’est pas républicain. On se souvient que Michel Chassier avait dès la première séance posé la question de savoir ce qui différenciait les « élus républicains » des autres élus. Sans réponse du maire, la presse fait un copié-collé digne de la bien-pensance. Volontaire ou involontaire ? Moi, j’opte pour le volontaire assumé.
Le maire « recontextualise », le FN « part en vrille »
Pour notre journaliste, les élus d’opposition « partent en vrille » quand ils parlent de sécurité, alors que le maire, lui, « recontextualise ». Ce qui, vous en conviendrez, a plus de tenue et de talent que les verbes « répliquer ou analyser ». Même s’il faut toujours se méfier des néologismes à réitération quelque peu prétentieux. Ferdinand de Saussure, le grand linguiste, se serait régalé de cette discrimination signifiante qui « recontextualise » une situation.
Quand les élus font leur travail, c’est-à-dire que l’opposition intervient, s’oppose et propose, notre journaliste, à l’affût de ce que perçoit et vit l’élu de gauche, sent « la tension qui couve, qui parfois perce, sans aménité. Comme un malaise. » Un « malaise » rien que ça ! En somme le malaise vient à ses yeux du FN, « ce pelé ce galeux d’où venait tout le mal-aise ». Un FN qui travaille et donne le ton d’une véritable opposition. C’en est trop pour une assemblée qui somnolait depuis 6 ans et des spectateurs plumitifs qui connaissaient la partition avant le début du concert symphonique UMPS.
Quant au « plus sérieusement » de Jacques Chauvin, la journaliste ne savait pas que c’est un tic verbal de l’élu UMP et que ce tic n’a pas forcément un sens politique ni générique. Il faudra y être attentif.
La force du « non dit »
Comme par hasard, depuis le retour des élus FN au Conseil, l’opposition n’a pas accès à la commission d’appel d’offres. Cela n’alerte ni ne choque pas notre journaliste; pas plus que la réduction à 4 commissions municipales qui sont un fourre-tout risquant de ne pas traiter avec rigueur les dossiers, publiquement.
Pas un mot de surprise ni d’interrogation de sa part. Imaginons une seconde que le maire de Fréjus ou d’Hénin Beaumont ait fait cette proposition, notre journaliste aurait bondi sur sa plume pour condamner ce manque de démocratie, de transparence « qui nous ramène aux heures les plus sombres de notre Histoire. »
Le lecteur voit bien que le parti-pris anti FN de notre journaliste préférée perce à chaque ligne. En effet, Michel Chassier ne défend pas le blog du FN, il « essaie de défendre son blog » et, en plus, « il est à court d’arguments ». Ce qui, de toute évidence est en contradiction avec la remarque finale d’un élu PS qui se plaignait et « soupirait » à la fin du Conseil en s’exclamant que « ce ne serait plus pareil qu’avant ». Bien vu l’élu!
La journaliste a t elle posé la question aux élus FN sur leurs impressions en fin de séance ? Pas certain. Dans tous les cas cela n’aurait pas manqué d’élégance et aurait permis de « recontextualiser » le conseil.
ce journal, par ses méthodes, rappelle les heures les plus sombres de notre histoire.Collabo un jour, collabo toujours.
Totale complicité de la journaliste…Il me semble que le travail de la presse est de rapporter des faits avec la plus grande d’exactitude et d’être neutre, ce qui n’est pas le cas dans le rapport du 14 avril.La journaliste est entièrement dévouée et soumise à la majorité en place.
la nrde est gratos sur Internet, et c’est bien assez cher
http://mesterressaintes.hautetfort.com/archive/2014/03/29/brouillon-myriam-5334925.html
La journaliste a visiblement bien tenu compte de notre article. Elle a modifié et indiqué « blog du FN » il y a peu