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Européennes : les militants FO vont voter FN

Bernard Monot à l’entrée de Delphi le 15 mai. Pour défendre les emplois en France.
ll y a quelques jours du scrutin, le Secrétaire confédéral FO, Eric Gondy, avait  interpellé les candidats aux européennes. Le syndicat les invitaient à venir à leur meeting annuel, organisé mardi 20 mai, à Blois, sur le thème de la défense des emplois.
Mais seul Michel Chassier, candidat sur la liste FN/RBM de Bernard Monot a répondu à cette invitation. Il s’est déplacé à la bourse du Travail accompagné de Jean-Louis Berger, conseiller municipal de Blois et Miguel de Peyrecave.
Il n’ont pas été déçus car les trois quarts de ce qu’a dit Pascal Pavageau, secrétaire confédéral FO, correspond à ce que disent Marine Le Pen et la tête de liste Bernard Monot.
FO a renvoyé dos à dos la fausse droite et la vraie gauche qui ont menée une politique sociale suicidaire. Une sorte de politique UMPS dénoncée par le FN. Comme Marine Le Pen, il a rappelé l’exigence de souveraineté en indiquant que « «rien n’empêche un chef d’État de mener la politique qu’il entend ». (la Nouvelle République du 21/5/2014). Comme Jean Marie Le Pen à Vineuil, il a rappelé que « Bruxelles c’est nous et c’est ce que nous voulons en faire » et que nous devons rester maîtres chez nous. Tout cela pour condamner la politique abstraite, hors sol et distante de la Commission de Bruxelles.
C’est avec justesse qu’il a rappelé au public que les rares réussites économiques et technologiques de l’Europe sont celles d’Airbus ou de la fusée Ariane, des projets fondés sur la libre collaboration des pays intéressés.
Le responsable FO a même ajouté qu’il serait aujourd’hui impossible de refaire Airbus : Brixelles s’y oppserait au nom de la libre concurrence, pour favoriser Boeing avec le futur traité transatlantique que FO condamne… tout comme le FN !
De même FO est opposé au projet de réforme territoriale et défend le bloc communal. Exactement ce que soutien Michel Chassier au Conseil régional. 
Le seul bémol dans l’exposé de Pascal Pavageau relève du non dit. Par ailleurs, ce qui a été affirmé devant la presse ne correspond pas tout à fait avec ce qui a été dit au micro, en public.
Face à la Nouvelle République, il semble craindre une victoire des partis « anti-européens » aux prochaines élections.
Au contraire, il devrait s’en réjouir étant donné la convergence FO/FN sur de nombreux points de vue comme la souveraineté, la défense du service public ou la restauration de la notion d’état stratège.
Il se trompe aussi quand il sous-entend que le FN serait anti-européen, alors qu’il est anti-européiste et antimondialiste. Ce qui est différent, puisque personne ne défend autant que nous le faisons notre civilisation européenne, basée sur l’héritage héléno-chrétien consolidé par Rome.
Il fait erreur aussi quand il parle des « extrêmes ». Peut-être veut-il faire allusion à l’extrême-gauche et à l’ultra-gauche ? Car Marine Le Pen propose des mesures d’une modération que certains peut-être lui reprocheront étant donné la gravité de la situation.
Elle nous semble même plus modérée dans ses propos que ce que nous avons pu entendre hier soir.
Mais le fait que le FN ait été le seul mouvement à répondre à l’invitation de FO l’a  peut-être contraint à se dédouaner.
Cependant, ces propos « off » n’entament pas la convergence avec le FN. Le slogan FO « produisons en France » sera excellent quand il sera complété par « avec des Français ». Encore un effort, camarade !

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