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Maires ruraux : entre révolte et résignation.

communes ruralesLa réforme territoriale va-t-elle pénaliser davantage les territoires ruraux ? C’est ce que redoutent les maires.
Le malaise des maires ruraux n’est pas une nouveauté. Janine Laridans, maire du Gault-du-Perche, exprimait dans la Nouvelle République du 20/09/2014 ce qui est le ressenti de nombreux maires de ces petites communes (253 maires ruraux sur 291 communes en Loir et Cher).

« L’Etat ne nous aime pas ! »  concluait-elle en s’appuyant sur des comparaisons chiffrées qui démontrent le déséquilibre entre les communes rurales et les grandes villes.
Exemple, « la dotation par habitant qui passe de 64 € par habitant en zone rurale contre 128 € en zone urbaine ».
Elle craint que la réforme annoncée, nuise à l’aménagement du territoire en encouragement à la concentration des décideurs, des activités et des moyens :  »Pourquoi tout regrouper dans des usines à gaz ingérables où il faut nommer des directeurs de service ?« 
C’est le constat que faisait Jean-Yves Narquin lors d’une formation des élus municipaux du Front National à Blois, « nos petites communes fonctionnent essentiellement sur le bénévolat, la suppression des petites communes reviendrait à remplacer des bénévoles par des fonctionnaires, de surcroît éloignés des populations. Où est l’économie, où est l’efficacité ?« 
Car il ne fait aucun doute que ce sont les  intercommunalités qui ont fait exploser les dépenses du « bloc communal » depuis 10 ans, ce que pointe la Cour des Comptes. Qui au contraire souligne la sagesse des communes rurales : « les petites communes ont des dépenses de personnel par habitant nettement plus faibles que les grandes : 184 €/habitant en moyenne dans les communes de moins de 500 habitants et 779 €/habitant pour celles de 50 à 100 000 habitants ! »
Mais lors du Congrès départemental des maires ruraux, face au ministre, au Préfet, au président du Conseil général et au Maire de Vendôme, les élus ruraux n’ont pas osé poser de questions. Un peu comme lors des conseils d’Agglopolys, où le plus souvent, les maires préfèrent ne pas intervenir en public. Il est vrai qu’ils sont dépendant des redistributions et subventions de l’Agglo…
Pour sa part, le Front National n’a jamais changé de position. Dans le fameux « mille-feuilles territorial » si souvent dénoncé, ce sont les petites communes, les moins dépensières et les plus proches de la population, qui sont montrées du doigt. Tous ces énarques et grands spécialistes des finances publiques qui nous ont produit 2 000 milliards d’euros de dette publique nous expliquent doctement que les petites communes ne seraient plus adaptées. Sans le dire expressément, l’objectif est bien de les supprimer, et « quand on veut tuer son chien, on dit qu’il a la rage« . C’est bien connu ! Ajoutons, il ne faut pas le cacher, qu’il s’agit d’un « souhait » de Bruxelles.
Le Front National et ses élus défendent au contraire cet échelon essentiel de la vie locale et de la démocratie de proximité. La commune constitue la brique de base de toutes nos institutions, elle est le lieu où la démocratie est le mieux respecté, au moins pour les plus petites d’entre elles, où la proximité et la connaissance des dossiers permet de prendre des décisions raisonnables et d’éviter les gaspillages que l’on voit dans les grandes villes et à d’autres niveaux.
La question du « mille-feuilles » est donc mal posée, il faudrait surtout clarifier les compétences de chacun, garantir une plus grande autonomie fiscale qui ne rendent pas les petites communes dépendantes au liue de mettre en place un véritable système féodal.
Les prochaines élections départementales seront l’occasion pour nos candidats de porter ce message auprès des maires ruraux et auprès des électeurs. En insistant sur le fait que l’UMP comme le PS soutiennent cette réforme territoriale qui pénalise les petites communes, et sont d’accord pour supprimer les départements.

A propos de fn41

Fédération Départementale du Front National de Loir et Cher

Une réponse à “Maires ruraux : entre révolte et résignation.”

  1. Le 21 septembre 2014 à 15:53 Franky37 a répondu avec... #

    Un bénévole est moins malléable qu’un fonctionnaire !

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