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Blois : les conseillers municipaux FN… sur tous les fronts !

A l’origine de l’incident : un article publié le 21 juillet dernier qui aurait déplu à Ozgür Eski. Il ne fait pourtant que relater des faits avérés.
Un incident de séance prémédité qui se retourne contre son auteur.
Hier soir le Conseil municipal de Blois, l’ordre du jour était plutôt chargé, avec la présentation des rapports annuels d’Agglopolys et de plusieurs délégataires : stationnement, eau, assainissement, PRU etc…
Mais la séance a débuté par une intervention incongrue de Benjamin Vételé, au nom des groupes de la majorité, au sujet des « propos de plus en plus scandaleux des élus du Front National, notamment au travers de leur site Internet« . Marc Gricourt aurait pu faire un rappel au règlement, car c’est lui qui fixe l’ordre du jour, et les questions diverses posées par les élus doivent être soumises deux jours avant la séance, et porter sur les affaires de la commune.
Mais il a laissé Benjamin Vételé poursuivre sa diatribe. Et déjà, le photographe de la Nouvelle République venait se placer en face de Michel Chassier, à l’affût d’un incident.
Manque de chance pour le petit procureur, la réponse de Michel Chassier fut claire, précise, cinglante, et un brin ironique : « Je prends ces accusations comme hommage à notre perspicacité ». (le texte complet sera prochainement en ligne).
Au fil de la réponse du conseiller FN Benjamin Vételé était de plus en plus mal à l’aise et Marc Gricourt prenait un air désolé, prenant conscience sans doute de la maladresse de son adjoint, qui avait tendu le bâton pour se faire battre !
Questions sur la gestion municipale.
Heureusement, le Conseil a pu reprendre sereinement avec l’examen des décisions du Maire.
Annie Renaud est intervenue pour demander un point sur l’accessibilité handicapés dans les bâtiments public, à l’approche de la date butoir du 1er janvier 2015 fixée par loi. Réponse : malgré des efforts importants tout ne sera terminé au 1er janvier, mais un décret devrait prochainement accorder des prolongations…
Puis c’est Michel Chassier qui pose une question au sujet du réseau de chaleur des Provinces : la délibération du 11 février 2013 indiquait une demande de subvention de 2 700 000 euros auprès de l’ADEME, a-t-elle été obtenue, et y a-t-il d’autres financeurs, car la délibération ne fixait pas le montant précis de la participation de la Ville de Blois, qui pourrait varier « selon réponses des partenaires sollicités ».
réponses : la subvention de d’ADEME serait acquise sur le principe, quand aux autres partenaires, la Région et le Département interviendront en tant que clients du réseau de chaleur, pas pas en tant qu’investisseurs.
La ZAC Croix Chevalier-Europe.
Place Lorjou : les élus FN ont relayé au Conseil la colère des habitants.
C’est le site emblématique, la « tête de gondole » du Plan de Rénovation Urbaine, nous avions parfois parlé de « village Potemkine » : de belles façades pour masquer une réalité qui malheureusement n’a guère changé. Michel Chassier a rappelé en particulier les incidents qui se multiplient autour de la Place Lorjou depuis plusieurs mois (lire l’intervention complète :  CM 22-09-2014 – Avenant PRU ZAC CC-E ).
En réponse, Marc Gricourt bien été obligé d’admettre que la dégradation de la situation dans la quartier était bien une réalité, et non un fantasme du Front National ! Espérons qu’une réponse rapide soit apportée aux habitants.
Taxe foncière : volte-face de la Ville.
En mars 2010, la majorité municipale – la même qu’aujourd’hui – avait supprimé l’exonération de deux ans de la taxe foncière en faveur des constructions nouvelles. Constatant que cette mesure pouvait être dissuasive pour des particuliers comme pour des investisseurs, il est proposé au Conseil de rétablir cette exonération. Les élus FN approuvent bien sûr cette sage décision, non sans ironiser sur la volte-face de la Ville (lire l’intervention : CM 22-09-2014 – Taxe foncière).
Locaux commerçants vacants : la double peine.
C’est ensuite Jean-Louis Berger qui est intervenu au sujet des locaux commerciaux vacants en centre-ville. La Ville a établi une taxe sur les locaux vacants, mais cela revient à instituer une « double peine ». Non seulement les propriétaires ne trouvent pas preneur et ne perçoivent pas de revenu, amis en plus il se font taxer !
Jean-Louis Berger préférait plutôt des mesures incitatives que des mesures coercitives.

Stationnement payant : Vinci n’aime pas être évincé.
Parking du Château : les problèmes techniques semblent réglés… pas le contentieux !
Le stationnement a été repris en gestion municipale via une SPL (Société Publique Locale). Les élus du Front National sont d’accord sur le principe, qui doit permettre à la Ville de mieux gérer le stationnement, ce qui reste une autre question… Mais la résiliation du contrat n’est pas du goût de la SOPAVAL, filiale du puissant groupe VINCI, qui a déposé une requête auprès du Tribunal administratif d’Orléans. Souhaitons que la Ville ait bien pris toutes les précautions juridiques. Dans ce climat tendu, le délégataire a transmis son rapport hors délai (le 29 juillet). Nous resterons bien sûr attentifs aux suites de cette affaire (lire l’intervention de Michel Chassier :  CM 22-09-2014 – Rapport SOPAVAL).
Eau potable : qualité satisfaisante, mais le réseau vieillit… et le prix augmente.
C’est un rapport important que l’on retrouve chaque année. Michel Chassier est intervenu pour souligner la baisse du rendement du réseau, à cause des fuites dues au vieillissement du réseau, ce qui pose le problème de son entretien, mais aussi sur le prix qui augment toujours plus vite que l’inflation (+3,77% en 2013).
Dans sa réponse, Marc Gricourt a admis que le délégataire n’avait pas fait les investissements nécessaires pour la maintenance du réseau, mais qu’un rattrapage était prévu en fin de contrat, ce qui nous semble un délai un peu court (lire l’intervention : CM 22-09-2014 – Rapport Eau potable).
Musiques « amplifiées » : les subventions aussi !
Le Chato’do et Pôle Nord : 547 882 euros de subventions.
La Ville de Blois compte deux équipements dédiés aux musiques « actuelles ou amplifiées ». Ils sont gérés en délégation par l’association MARS, dont le rapport annuel était soumis à l’approbation du Conseil.
Michel Chassier est intervenu pour poser les questions qui fâchent sur les recettes, les subventions, la fréquentation (lire l’intervention : CM 22-09-2014 – MARS rapport délégataire).
Au total l’association a reçu 547 882 euros de subventions en 2013, dont 320 000 euros de subventions : c’est un point de fiscalité locale ! En même temps les charges de personnel s’élèvent à 450 000 euros, alors que les entrées payantes aux spectacles ne rapportent que 62 176 euros.
Tout cela ne gêne pas la présidente, qui n’est autre que la fille d’Antoine Favron, ancien adjoint à la culture de Jack Lang.
Devant ce constat sévère, Christophe Degruelle s’emporte : « vous n’aimez pas les musiques amplifiées ! » éructant contre une prétendue « censure » dans les villes gérées par des maire FN ! Etonnant, car en Conseil d’Agglo, face aux maires de différentes sensibilités, on connaît un Christophe Degruelle plus consensuel et plus courtois. Il s’agit peut-être d’un dédoublement de la personnalité : Docteur Christophe et Mister Degruelle !
Plus calmement, Marc Gricourt a reconnu qu’une réflexion d’ensemble était en cours, et serait abordée lors des orientations budgétaires.
Assainissement : la taxe augmente, les travaux ne suivent pas.
Comme pour l’eau potable, les prix augmentent toujours, mais en contrepartie, les travaux de maintenance et du réseau ne suivent pas : en 2013, le taux de renouvellement était de 0,4%, à ce rythme il faudrait 250 ans pour renouveller la totalité du réseau !
Cette situation est reconnue par Jérôme Boujot, Michel Chassier rappelle aussi l’anomalie constitutionnelle que représente la fixation d’une redevance par l’Agence de l’Eau. Le député Denys Robiliard, présent dans l’assemblée, n’a pas relevé (lire l’intervention : CM 22-09-2014 – Rapport RQPS assainissement).
Agglopolys : rapport d’activité 2013
Ce rapport d’activité annuel est aussi une obligation légale. Il n’est pas possible ici de faire une revue complète de la question, mais nous avons souvent l’occasion d’en parler. Michel Chassier est intervenu pour rappeler le contexte général de l’intercommunalité et la réforme territoriale, mais aussi pour poser quelques questions (lire l’intervention :  CM 22-09-2014 – Rapport d’activité Agglopolys).
Christophe Degruelle a tenu à préciser que la course à l’élargissement de l’Agglo, l’objectif de 100 000 habitants était celui de Nicolas Perruchot, pas le sien. Dont acte, mais tout de même le cap des 100 000 habitants avec 48 communes a été franchi depuis qu’il préside l’Agglo. Sur les remarques de la Chambre Régionale des Comptes soulevées par Michel Chassier, il n’a pas répondu.
Sécurité – prévention : recrutement d’un chargé de mission.
Ce recrutement est bien l’aveu implicite que la sécurité augmente à Blois, et que l’organisation actuelle au sein de la Ville de Blois n’est pas satisfaisante, d’ailleurs Yann Bourseguin avait annoncé dès le mois de juin une réflexion en cours.
Annie Renaud est intervenue sur le sujet, en demandant que soient précisées le rôle de nouveau chargé de mission et sa place dans l’organigramme. En même temps, elle s’étonne que le recrutement ait déjà été lancé, puisque le dépôt de candidatures se terminait… le jour même du Conseil ! (lire l’intervention : CM 22-09-2014 – Chargé de mission - le texte a pu être en partie modifié).
Rendez-vous de l’Histoire : les bon rebelles choyés par le système.
Les terroristes d’extrême gauche ont toujours bénéficié d’une certaine indulgence, pour certains ce serait presque des héros.
Les Rendez-vous de l’Histoire auront pour thème cette année « Le Rebelles ». En attendant de connaître le programme détaillé, Michel Chassier prédit que les organisateurs sauront choisit entre les « bons » rebelles, choyés par le système, et les autres. Mais dans le cadre du jumelage, il est prévu un colloque sur « la rébellion politique allemande de 1967 à nos jours« . L’élu FN met en garde en espérant qu’il ne s’agira pas d’une apologie de la Bande à Baader et de la Fraction Armée Rouge.  

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