Analyse, Blois Précédent Suivant

Les faux rebelles du système.

Le bouffon du Roi a été remplacé par le bouffon du système… érigé au rang de « rebelle » ! Une imposture qu’il convient de dénoncer.
On a les chefs et les rebelles qu’on mérite, mais tout de même. Qui sont les rebelles exemplaires, mis en avant par Francis Chevrier, Jack Lang et Marc Gricourt pour les Rendez-vous de l’histoire 2014? Ce sont les frères Cohn Bendit.
En quoi sont-ils des rebelles eux qui, grassouillets, vivent et se nourrissent du système, font la une des media, sont consultés sur tous les sujets les plus anodins… même le foot ?
Certes ils sont « originaux » par certaines de leurs déclarations ou prises de position qui, bizarrement, n’ont pas entraîné de poursuites judiciaires ni de condamnations de la Police de la pensée du Big Brother. Mais cela ne suffit pas.
Gabriel, le grand frère, est moins connu que le petit rouquin. Pourtant, le « rebelle » a traversé son existence de militant de l’extrême gauche sans être ennuyé par la Nouvelle Inquisition et les foudres des lois Pleven/Gayssot. En revanche, il y avait de quoi dès lors qu’il affirmait en 1981 dans « L’intolérable intolérance. Question de principe » (Editions de la Différence) que « si l’on peut douter de l’existence des chambres à gaz, c’est qu’elle ne tient que sur des récits de témoins (aveux, mémoires, témoignages aux procès) et que ces récits sont contradictoires en eux-mêmes et entre eux, comme je l’ai montré à propos de Kremer ».Fin de citation.
On en connait qui ont eu leur vie brisée pour moins que cela, mais Gabriel doit disposer d’appuis puissants qui le mettent à l’abri des persécutions. Est-ce pour cette déclaration négationniste qu’il est déclaré « rebelle témoin »? Qui lui demandera, à Blois, des comptes sur cette déclaration ? PERSONNE.
Quant à son cadet, Daniel, le plus connu, le plus adulé de la vraie gauche et de la fausse droite, il n’est jamais tombé dans la fosse aux lions comme son saint patron. Depuis 1968, avec les Sauvageot ou Geismar qui finira nanti à l’Inspection de l’Education nationale, il a joué la comédie de la rébellion conventionnelle au milieu des grands et des puissants de ce monde. Lesquels l’ont protégé et défendu comme un des leurs mais avec un rôle différent.
Un exemple. Imaginez une seconde que l’un de nous écrive les lignes suivantes:« Il m’était arrivé plusieurs fois que certains gosses ouvrent ma braguette et commencent à me chatouiller. Je réagissais de manière différente selon les circonstances, mais leur désir me posait un problème. Je leur demandais: « Pourquoi ne jouez-vous pas ensemble, pourquoi m’avez-vous choisi, moi, et pas d’autres gosses? » Mais s’ils insistaient, je les caressais quand même…J’avais besoin d’être inconditionnellement accepté par eux. Je voulais que les gosses aient envie de moi, et je faisais tout pour qu’ils dépendent de moi.»
Si ce n’est pas de la pédophilie, dites-moi ce que c’est. De la pédagogie active ? Le rédacteur de ces lignes aurait dû être poursuivi, condamné et pourtant, Daniel Cohn Bendit qui avait écrit cela dans « Le Grand Bazar », en 1975, aux éditions Belfond n’ a fait l’objet d’aucune poursuite pénale ni condamnation morale (*). Qui lui demandera des comptes sur cette déclaration ? PERSONNE.
Et gare à ceux qui, comme François Bayrou, lui rappellent à la télévision ce passé immoral, ils seront condamnés à ne jamais être Président de la République. C’est au moins la réponse de Cohn Bendit au président du MoDem. Faut dire que Cohn Bendit est protégé par Jack Lang, qui, en 1977, signait une pétition publiée dans Le Monde (**) pour réclamer la libération de trois hommes ayant eu des relations sexuelles avec des mineurs. Et, en 1991, Notre Jack Lang déclarait à la revue homosexuelle « Gai Pied »: « La sexualité puérile est encore un continent interdit, aux découvreurs du XXIe siècle d’en aborder les rivages. » Ben voyons ! Jack Lang, le nouveau rebelle de la sexualité puérile !
Nous sommes en pleine subversion et substitution des mots et des concepts. Les « rebelles » sont les nantis de la pensée et de la fortune. La recherche en histoire est libre mais encadrée. Il n’y a plus de bien ni de mal mais ils ne cessent de condamner leurs adversaires et de se recruter en cooptation, entre copains. Une sorte d’endogamie intellectuelle. Avec notre argent.
Mais là c’est une autre affaire dont nous reparlerons dans ce blog, car il faudra expliquer au contribuable le budget des rendez-vous de l’histoire. Si la culture (hémiplégique) n’a pas de prix elle a un coût qui doit être connu du public blésois, surtout en période de crise, quand on lui demande de se serrer la ceinture.

(*) Si vous allez sur Internet vous retrouverez une séquence d’Apostrophes, avec Bernard Pivot et Paul Guth qui évoquent cette « expérience »

(**) Nous avions évoqué cette affaire dans la la Lettre Nationale de Loir et Cher alors que Jack Lang était encore Maire de Blois. Curieusement, le numéro du journal Le Monde contenant cette pétition avait « disparu » de la bibliothèque municipale. Renseignement pris, le numéro en question avait été « emprunté » par le cabinet du Maire…

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