Éducation : les cantons ruraux du Loir-et-Cher délaissés.
Photo d’illustration : les suppressions des écoles en milieu rural contribuent également à l’augmentation des difficultés scolaires.
Nous apprenons par une enquête réalisée par l’Education nationale que les difficultés scolaires apparaissent autant dans les cantons ruraux d’Ouzouer-le-Marché ou de Selles-sur-Cher, pour ne citer que ces derniers, que dans les « quartiers très urbains » de Blois et de Romorantin (traduction, la ZUP).
Alors qu’on nous répète à l’envi que les quartiers des ZUP sont délaissés, défavorisés -ce qui est totalement faux- cette enquête de l’Education nationale vient montrer « la fragilité culturelle des petites communes ». C’est ce que le FN redit sans qu’il soit entendu. Le département de la Corrèze recèle plus de pauvreté que la Seine Saint Denis, de même que Saint Aignan ou Neung sur Beuvron sont des cantons dans lesquels le revenu moyen annuel est seulement de 14 000 euros. Inférieur peut-être à celui des cantons de la ZUP de Blois. Mais là, le chiffre n’est pas donné. On se demande pourquoi.
De quelle façon cette enquête a-t-elle été menée ? Elle a été réalisée à partir de 7 critères, à savoir le niveau de revenus, le taux de chômage et de précarité, le niveau de diplôme des parents, la part des familles nombreuses et monoparentales, enfin les conditions de logement. La carte du Loir et Cher a été établie sur ces critères puis a été comparée avec celle du taux de non diplômés parmi les jeunes de 15 à 24 ans, sortis du système scolaire. (la Nouvelle République 10/10/14)
Les critères de cette enquête sont-ils suffisants et pertinents ? Pas certain, en effet, rien n’est dit sur le taux de population immigrée qui, pour des raisons linguistiques évidentes, provoque une hétérogénéité dans les classes et un ralentissement de l’apprentissage des fondamentaux. Malgré les moyens financiers supérieurs qui leur sont affectés. Sans parler de l’instabilité du corps professoral dont chacun comprend les raisons, ce qui n’est pas le cas dans les cantons ruraux. Question de discipline et « d’incivilités » sans doute. Voilà donc 2 critères qui ne sont pas retenus pour des raisons politiques de faux consensus.
C’est pour cela que nous avons du mal à imaginer la suite qui sera donnée à cette enquête. Elle finira à la poubelle. Le Loir et Cher vient de créer « L’Ecole de la deuxième chance ». A quand L’Ecole de la 3° chance et de la 4°? Les réformes sont à faire ailleurs, au sein même de l’Ecole.
En revanche, les décideurs devraient s’interroger sur la multiplication des écoles hors contrat à l’image du projet d’école coranique à Blois dont étaient encore visible les affiches de propagande dernièrement. Un tel projet financé par des dons… déductibles de l’impôt versé par le contribuable.Cela montre ainsi que l’État ne veut plus être le garant de « la vraie laïcité » ou du moins pas celle qu’il sous-entend préserver.
Un sujet sensible pour l’UMPS qui feint de ne pas en être informé mais que le Front National du Loir-et-Cher suit de près avec attention car ce n’est pas en « subventionnant » indirectement ces projets communautaristes et en délaissant financièrement les cantons ruraux que le problème de l’école sera résolu.
Les électeurs sauront le leur rappeler aux prochaines échéances départementales.