Notre école est malade. Pourquoi ?
La Nouvelle République va suivre cinq élèves de l’école de la deuxième chance dans leur recherche d’un travail. L’École de la 2e chance val de Loire (E2C) est une structure financée par la Région, l’État, l’Union européenne, la ville de Blois, Agglopolys destinée à l’insertion sur le marché de travail de jeunes déscolarisés. Cette structure vient s’ajouter au millefeuilles des dispositifs existants, dont il serait temps de faire le bilan.
Cette démarche qui consiste à ne laisser personne sur le bord de la route scolaire peut sembler généreuse. En fait, elle ne le sera pas tant que l’on n’aura pas porté un remède aux maux qui entrainent cette déscolarisation. A condition qu’on veuille le faire.
Quelles sont les causes principales de cette sortie du « système scolaire» ?
Les bases élémentaires ne sont pas acquises dans le domaine de la lecture et du calcul à cause de la méthode globale ou semi-globale qui condamne l’enfant à ne pas savoir lire correctement et donc à se déconnecter du goût de l’étude.
Les classes hétérogènes en raison des origines linguistiques diverses des élèves compliquent ou dissolvent l’unité de l’enseignement.
Les méthodes pédagogiques utilisées depuis 40 ans ont laissé de côté l’exercice de la mémoire, l’histoire chronologique pour laisser la place à la « découverte », à « l’éveil » ou au fait thématique hors du temps.
La suppression de la notion de mérite, de classement, de note ou d’effort n’est pas étrangère à cette déscolarisation de plus en plus importante. Au total, on constate que 15% des enfants ne maîtrisent correctement ni la lecture ni le calcul en entrant en 6°.Un chiffre énorme qui les empêche de comprendre les données d’un problème et de le résoudre.
Nous ne parlerons pas de la disparition partielle ou totale de l’autorité du maître inspirée par les pédagogistes soixante-huitards. Les faits divers où les instituteurs sont victimes des coups des parents ou de leurs enfants se multiplient au point de se banaliser.
D’ailleurs, avant de s’inquiéter des élèves déscolarisés il faudrait s’attaquer au problème de la raréfaction ou disparition des professeurs ou instituteurs. Ce métier n’est plus une vocation et les jeunes étudiants ne veulent plus imaginer leur avenir en face d’une classe d’élèves. Il doit bien y avoir une raison. Il faut le leur demander afin de mieux discerner les difficultés de notre enseignement, au lieu de dépenser des sommes importantes dont nous vous donnerons prochainement les montants.
Car c’est vous qui payez pour un résultat médiocre. Nous en reparlerons, l’affaire est grave car elle concerne nos enfants et leur avenir.