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Emeutes urbaines à Blois : délinquance spontanée ou organisée ?

Les millions d’euros investis dans la transformation de la ZUP avec le Plan de rénovation urbaine de l’UMPS ne servent à rien. Le Front National le répète depuis 15 ans. Le problème n’est pas une question de densité excessive ou d’architecture trop bétonnée mais de population inassimilée.
Nous ne sommes plus les seuls à la dire. Sur la page Facebook de la Nouvelle République, Nicolas Viault, urbaniste blésois qui avait soutenu Marc Gricourt en 2008,  écrit dans un commentaire : « Encore une preuve que mettre des dizaines et des dizaines de millions d’euros pour détruire et reconstruire des immeubles ne résout rien. » (*)
Les évènements de la nuit dernière le confirment. C’est sur un vaste territoire qui déborde de très loin la Place Lorjou que les émeutiers ont brûlé, dégradé ou saccagé des installations publiques et privées. Ils recherchent l’incident qui mettra le feu aux poudres.
Une voiture a été brûlée près du Foyer des jeunes travailleurs, une seconde rue Bel-Air et  une troisième rue de la Pérouse. La liste n’est pas terminée. Un véhicule de location a été incendié sur le parking du supermarché Carrefour Market de la Quinière, là même où les habitants avaient déjà exprimé leur ras le bol en réunion de quartier devant le maire.
Tout cela vient s’ajouter aux véhicules brûlés à la ZUP.
Des abribus ont été  saccagés, des feux de poubelle ont dégradé l’alimentation électrique de l’avenue de France qui s’est retrouvée plongée dans l’obscurité. Dans le quartier de la Pinçonnière, des poubelles ont été brûlées.
Comment ne pas y voir une intention précise et politique quand on constate que les émeutiers ont tenté de s’en prendre aux établissements scolaires du quartier ? Une poubelle en flammes a été projetée contre l’école Christophe-Colomb et l’école Coty a, elle aussi, subi un départ de feu. Il faut savoir que chaque fois que les sapeurs-pompiers interviennent ils doivent être protégés par les gardes mobiles ou les policiers.
Si ces émeutiers sont une minorité comment se fait-il que les habitants ne descendent pas massivement dans la rue pour les désavouer et les ramener à la raison ?
A chaque fois on nous répète qu’il ne s’agirait que d’une poignée de jeunes qui sémerait le désordre. Comment le croire ? Comment peut-on expliquer que tous les moyens mis en oeuvre, en particulier les mesures de prévention et d’accompagnement prises de puis des années seraient totalement inefficaces pour ramener à la raison une poignée de jeunes ?
Ce n’est pas sérieux, il faut bien constater que le mal est plus profond.
Et les déclarations de fermeté des élus locaux et autorités ne suffiront pas à juguler les effets néfastes d’une politique laxiste dont les Blésois devront payer la note avec leurs impôts.
Le prochain conseil municipal sera l’occasion d’aborder cette question gravissime de la délinquance. Jusqu’à présent Marc Gricourt disait aux élus FN que c’était un fantasme. Les policiers et les pompiers vous diront que ce n’est pas un fantasme mais une réalité.

(*) Nicolas Viault ajoute dans son commentaire : « la rénovation urbaine n’est malheureusement, bien souvent qu’un cache-misère, une belle vitrine qui dissimule les problèmes mais ne les règle pas. Bien souvent, les logements ne sont pas mieux qu’avant (et parfois, en dehors d’une « belle » façade, ils sont même pires dans leur conception)« . Nous ne disions pas autre chose lors de la campagne des municipales, en parlant de « village Potemkine ».

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