Morts pour la France dans un placard à balais
Au lendemain des hommages qui ont été rendus à ceux qui ont fait, par millions, le sacrifice de leur vie dans la « Grande guerre », nous nous demandons s’il n’y a pas une grande hypocrisie de la part des autorités et des responsables politiques ou médiatiques de notre ville et de notre pays.
Pendant que nos élus nous répètent que « la paix est un projet à entretenir» (la Nouvelle République du 11/11/14) ils suppriment en même temps des régiments entiers et contraignent le budget réservé à nos forces armées alors qu’elles sont projetées sur plusieurs théâtres d’opérations. Or, chacun sait que le pacifisme du désarmement revient à s’exposer à l’agresseur et même à l’encourager. Personne n’oublie le lâche soulagement d’Edouard Daladier à son arrivée à Paris après la signature des accords de Munich.
Mais le plus grave est l’oubli volontaire du sacrifice de nos anciens de la guerre de 14/18 dans lequel a été et se trouve plongée notre jeunesse depuis 1968.
Un fait divers vient le démontrer. Les employés de l’antenne de l’Insa située dans l’ancienne école Victor-Hugo ont trouvé au fond d’un placard à balais, une plaque où sont inscrits les 55 noms des anciens élèves de l’école Victor-Hugo morts pour la France lors de la Première Guerre mondiale. Oui, vous avez bien lu, c’est au fond d’un placard à balais qu’un directeur d’école avait laissé cette page d’histoire blésoise. Comme si c’était secondaire et sans intérêt.
Plus qu’un scandale, c’est une trahison contre ceux qui sont tombés au Champ d’honneur. Non seulement, l’Education « nationale » ne parle plus à nos enfants du sacrifice de nos soldats mais elle fait disparaître la trace visible de leurs noms et prénoms.
Honneur à celui qui a voulu remettre cette plaque et réparé cette indécence.