Blois : l’AAJB gérée… comme la Ville ?
Dans l’affaire de l’AAJB, la Ville de Blois qui a soutenu le projet n’a pas anticipé la dérive.
A l’heure du vote du budget et des subventions municipales, l’exemple de l’AAJB devrait alerter les responsables politiques et associatifs de Blois et de l’Agglo.
La situation financière de l’AAJB est en effet critique en raison de l’explosion des dépenses de fonctionnement dans les nouveaux locaux (*). Le résultat d’exploitation présente un déficit de 265 000 €. Pour l’électricité, le gaz et les impôts locaux, la facture a été multipliée par 4 (la Nouvelle République du 15/12/14).
Jacques Chauvin, président de l’AAJB et conseiller municipal de Blois, rappelle qu’il ne peut redistribuer aux sections que la subvention de la Ville qui reste inchangée à 219 000 €. Il ajoute que « les sections disposent de plusieurs leviers pour engranger de nouvelles rentrées d’argent. Elles peuvent accueillir davantage d’adhérents, augmenter le prix des licences, faire appel aux recettes publicitaires, commerciales et celles du bar. » Une évidence que Marc Gricourt pourrait affirmer devant d’autres responsables d’associations blésoises.
Cette situation de l’AAJB est exemplaire de l’attitude que les responsables politiques et associatifs doivent avoir lorsqu’ils construisent de nouveaux locaux alors que les subventions municipales ou nationales sont stables ou inférieures. Il faut chercher de l’autofinancement et ne pas compter exclusivement sur l’Etat ou les collectivités locales.
Gouverner c’est prévoir. Lorsque l’on construit un équipement il faut d’abord évaluer ce qu’il va coûter en maintenance une fois construit et, cela, sans dissimuler la réalité des chiffres. En l’occurrence, la construction de la Salle du Jeu de Paume devrait faire apparaître le coût probable de son fonctionnement et de son entretien (**), tout comme on aurait dû le faire pour la maison de Bégon, la Maison de la Bande dessinée ou la Fondation du Doute.
La plupart du temps, dans l’enthousiasme électoraliste, on souligne le faible coût initial de la construction, grâce aux subventions obtenues, mais qui souvent augmente au gré des avenants, et on néglige le coût de fonctionnement (personnel, entretien, chauffage, électricité etc…) qui peut entraîner une dérive, voire une faillite, financière. C’est le cas de l’AAJB.
Que cet exemple serve de leçon aux responsables politiques et associatifs. Et que nos élus cherchent davantage d’autofinancement pour les manifestations culturelles de BD Boum ou les Rendez-vous de l’Histoire. Nous en reparlerons…
(*) délocalisation rendue obligatoire par le plan désastreux de démolition du quartier de la Bouillie. De plus, les installations de l’AAJB qui restent encore à proximité de la Boire sont régulièrement dévalisées ou incendiées…
(**) l’élu FN Michel Chassier a posé la question lors du dernier conseil d’Agglo… sans obtenir la réponse.
quant à la gestion du sauvageau par l’umpitre chauvin, c’est encore pire!
les équipements vétustes, les initiatives et propositions de la part des salariés et animateurs qui pourraient proposer des activités simples et attractives sont tout simplement ignorées.
L’ump dans toute sa splendeur : archaïque, sclérosée, autiste.